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Dans la précarité et le dénuement … les Subsahariens en Tunisie seuls face au Coronavirus

Ni ami, ni abri… dans cette tourmente qui a dévasté le monde, les Subsahariens installés en Tunisie sont condamnés à souffrir en silence… Encore, souffrir par endroits  du racisme et présentement  d’une pandémie meurtrière, qui balaie tout sur son passage sans merci.

Dans une situation alarmante, impuissants et incapables, certains se sont tus, d’autres ont choisi de faire entendre leur voix et crier cette injustice à laquelle ils font face.
En pleine période de confinement général et couvre-feu, des Subsahariens habitant La Marsa se sont retrouvés dans rue sur le pavé. Mis à la porte, froidement et dans l’inhumanité absolue, par les propriétaires qui les ont chassés pour non-paiement de leurs loyers.

Indignés et outrés, les internautes ont dénoncé sur les réseaux sociaux cet acte scandaleux. Idem, pour la société civile ainsi que les ONG qui se sont associées à cet élan de solidarité et de soutien à cette communauté dans ses épreuves .
Le 5 avril 2020, le président de l’ASSIVAT (Association des Ivoiriens Actifs de Tunisie) Jean Bedel Gnabri a dénoncé le comportement de certains propriétaires, qui ont expulsé ses compatriotes en pleine nuit. Certains ont dû arrêter le travail et ont perdu leur sources de revenus alors que d’autres n’ont pas pu percevoir leur salaire en raison du confinement.

 Vaste élan de solidarité

Aux conditions de vie difficiles, s’ajoutent d’autres handicaps dont la langue… livrés à eux-mêmes, certainsSsubsahariens ne trouvaient pas de réponses à leurs questions… un déficit d’informations  s’impose malgré eux.
En première ligne, Moez Bouraoui, maire de la Marsa a répondu à leur cri de détresse, en lançant un appel à la solidarité avec ses ouailles parmi les Subsahariens.
Dans la précarité et le besoin, Bouraoui n’a pas hésité à leur tendre la main.
A l’initiative de plusieurs Associations issues de la Société Civile Migrante Subsaharienne basées en Tunisie et dans le but de lutter contre la propagation du Coronavirus, une Cellule Solidarité Africaine Covid-19 Tunisie, a été lancée.
Pilotée par l’Association des Étudiants et Stagiaires Africains en Tunisie (AESAT) et l’Association pour le Leadership et le Développement en Afrique (ALDA), l’initiative Cellule Solidarité Africaine Covid-19 apportera de l’aide et l’assistance sur le terrain avec la redistribution des dons, en plus de l’appui aux autres organismes tant étatiques, de la société civile tunisienne, qu’internationaux.
Ainsi, une Action à Vision Humanitaire a été mise en place à l’endroit de ces propriétaires de maisons. Une action qui consistera à prendre des mesures vis-à-vis des propriétaires afin que leurs locataires puissent également survivre durant cette période.
La société civile a demaqndé à l’État de subvenir à tous  leurs besoins vitaux sans discrimination et comme le sont tous les Tunisiens.

Vulnérables … L’État  »bouge en douceur » …

Dans le dénuement et le besoin… des Subsahariens ont perdu leur gagne-pain… en pleine crise sanitaire.

Suite à cet incident qui a scandalisé la toile, une réunion de travail été consacrée à l’examen de la situation des étrangers résidant en Tunisie, et en particulier les Subsahariens.
Est-ce suffisant ? Il a été convenu, au cours de cette réunion, d’un ensemble de mesures relatives à l’action des associations qui les aident financièrement. Ainsi, les propriétaires sont appelés à reporter le paiement des loyers de mars et d’avril.

En ce qui concerne la régularisation de leur situation, Il a été décidé de ne plus comptabiliser les délais légaux de séjour en Tunisie, à partir du 1er mars et jusqu’à la fin de la crise sanitaire au niveau nationale et dans le pays d’origine des étrangers résidant en Tunisie. C’est ce qu’a affirmé  Ayachi Hammami, ministre chargé des droits de l’Homme et des relations avec la société civile qui indiqué que les sans-papiers pourront se déplacer sans crainte d’être interpellés.

Hammami a, également, rappelé ‘’qu’environ 7 000 étudiants venus d’Afrique subsaharienne résident en Tunisie, tandis que des estimations font état de plus de 20 000 ressortissants de ces pays, dont de nombreux sont sans-papiers’’, rapporte l’AFP.

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