Des centaines de Palestiniens tués dans une série de frappes sur Gaza

Israël a lancé des frappes aériennes dans la bande de Gaza tôt mardi, tuant au moins 413 Palestiniens, dont des femmes et des enfants, selon des responsables hospitaliers. Ce bombardement surprise a fait voler en éclats le cessez-le-feu en vigueur depuis janvier et a menacé de relancer la guerre qui dure depuis 17 mois.
Le premier ministre Benjamin Netanyahou a ordonné les frappes après que Hamas a refusé les demandes israéliennes de modification de l’accord de cessez-le-feu. Des responsables ont déclaré que l’opération était illimitée et qu’elle était appelée à s’étendre. La Maison Blanche a déclaré qu’elle avait été consultée et qu’elle soutenait les actions d’Israël.
L’armée israélienne a ordonné à la population d’évacuer l’est de Gaza, y compris la majeure partie de la ville de Beit Hanoun, au nord, et d’autres communautés plus au sud, et de se diriger vers le centre du territoire, indiquant qu’Israël pourrait bientôt lancer de nouvelles opérations terrestres.
« Israël agira désormais contre Hamas avec une puissance militaire croissante », a déclaré le bureau de Netanyahou.
Cette attaque menée pendant le mois sacré du Ramadan pourrait relancer une guerre qui a déjà tué des dizaines de milliers de Palestiniens et causé des destructions massives dans la bande de Gaza. Elle soulève également des questions sur le sort des quelque deux douzaines d’otages israéliens détenus par le Hamas qui seraient encore en vie.
Un haut responsable de Hamas a déclaré que la décision de Netanyahou de reprendre la guerre équivalait à une « condamnation à mort » pour les otages restants. Izzat al-Risheq a accusé Netanyahou d’avoir lancé les frappes pour tenter de sauver sa coalition gouvernementale d’extrême droite et a appelé les médiateurs à « révéler les faits » sur les personnes qui ont rompu la trêve.
Plusieurs heures après le bombardement, aucune attaque de Hamas n’a été signalée, ce qui indique qu’il espérait toujours rétablir la trêve.
Les frappes ont eu lieu alors que Netanyahou est soumis à une pression intérieure croissante, des manifestations de masse étant prévues pour protester contre sa gestion de la crise des otages et sa décision de licencier le chef de l’agence de sécurité intérieure d’Israël. Son dernier témoignage dans un procès pour corruption qui dure depuis longtemps a été annulé après les frappes.
Le principal groupe représentant les familles des otages a accusé le gouvernement d’avoir renoncé au cessez-le-feu, affirmant qu’il avait « choisi d’abandonner les otages ».
« Nous sommes choqués, en colère et terrifiés par le démantèlement délibéré du processus de retour de nos proches de la terrible captivité de Hamas », a déclaré le Hostages and Missing Families Forum (Forum des familles d’otages et de disparus) dans un communiqué.