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Des coupes dans la subvention à l’énergie !

L’élaboration d’une stratégie nationale dans le domaine de l’énergie demeure l’une des préoccupations majeures de toutes les parties intervenantes, l’objectif étant de savoir tirer profit du potentiel énergétique dont dispose la Tunisie.

Le défi est de taille étant donné que l’évolution du bilan énergétique a été marquée par la détérioration du solde énergétique, la baisse de la contribution de l’énergie dans la formation du PIB et l’augmentation de la consommation de l’énergie dans l’ensemble des secteurs économiques.

En effet, le bilan énergétique de la Tunisie a évolué d’une situation excédentaire à une situation déficitaire. Durant les 9 derniers mois de l’année en cours, la consommation énergétique a connu une augmentation de 9% contre une baisse de la production, accentuée par la diminution de la redevance perçue sur le gaz algérien, soit -42%. Le déficit énergétique s’élève à 1,8MTEP, durant cette période, et devra atteindre vraisemblablement 2MTEP d’ici la fin de l’année. Ce déficit reste en augmentation par rapport aux années précédentes, soit 1,7MTEP, en 2012, et 1MTEP, en 2011.

Ce bilan et les contraintes confrontées ont poussé les autorités à mener, depuis juin dernier, un débat national sur l’énergie. Touchant les différentes régions du pays, l’objectif principal en est de mieux expliciter les perspectives du développement énergétique tout en mobilisant les atouts et les potentiels afin d’appréhender le mix énergétique qui convient le mieux au pays durant le prochain quart du siècle.

L’énergie, pilier déterminant pour assurer la sécurité économique

Partant de cette vérité, une réunion de concertation a eu lieu, ce mardi 29 octobre, à Sfax. S’inscrivant dans le cadre du dialogue national sur la stratégie de l’énergie, cette rencontre a été marquée par la participation de la task force, chargée des travaux, du vice-président de l’UTICA à Sfax, Hassen Derbel, des représentants de la société civile, d’experts en énergie ainsi que des industriels et autres opérateurs du secteur.

Intervenant à cette occasion, le gouverneur de la région, Samir Rouihem, a mis l’accent sur l’impérieuse nécessité d’assurer la sécurité économique après une période assez difficile caractérisée par une crise profonde et une détérioration des activités économiques. « Nous sommes tous appelés à traiter le dossier économique. Malgré cet imbroglio politique, l’économie devrait être le point focal de tous les décideurs ».

Une lourde responsabilité incombe, aujourd’hui, à tous les acteurs économiques. Le secteur énergétique, à son avis, pourrait jouer un rôle significatif dans ce sens, à la faveur d’un potentiel important.

Sfax pourrait faire plus au niveau énergétique

Nidhal Ouerfelli, secrétaire d’État chargé de l’Énergie et des Mines auprès du ministre de l’Industrie, s’est déclaré persuadé que la capitale du Sud, disposant d’un potentiel important, pourrait faire plus et contribuer davantage dans la promotion énergétique sachant qu’elle assure près de 60% des besoins énergétiques de la Tunisie.

Cette contribution vient à un moment critique où les efforts s’orientent actuellement vers la limitation progressive de la subvention énergétique associée à des études approfondies et une analyse de l’impact de cette limitation. « Il est important de rappeler que l’Etat a multiplié par 7 le budget alloué à l’énergie. Dans ce climat particulier, on ne peut pas continuer dans cette optique parce qu’à un moment donné, il y aura une augmentation brutale de la subvention », a-t-il prévenu.

La subvention allouée à l’énergie a atteint 3350 millions de dinars, en 2013. Plusieurs facteurs, dit-il, ont contribué à la hausse de la subvention énergétique telle que l’accroissement de la capacité de consommation notamment au niveau des énergies primaires, la consommation électrique en particulier ayant évolué de 11%, ainsi que la dépréciation du dinar et la hausse de prix du pétrole

Les industriels préoccupés

En dépit du potentiel assez riche qui est celui de la région de Sfax, les intervenants demeurent préoccupés par les problèmes confrontés. On cite l’insuffisance au niveau du raccordement du gaz naturel bien que la région soit le premier producteur de cette énergie. Outre ce raccordement, la région souffre d’une pénurie d’un parc du transport en commun qui pourrait réduire la consommation d’énergie.

Comme solution, ils ont exigé l’amélioration du parc du transport en commun existant pour atténuer le pic de consommation de carburant et alléger la demande de la région en matière énergétique.

Wiem Thebti

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