Jusqu’à fin mars dernier, on dénombre 670 sites marchands avec des transactions estimées à 650 millions de dinars. Parmi les activités, on trouve 53% des sites relevant du secteur touristique et artisanal. C’est ce qu’a indiqué Khaled Bettaieb, directeur général de Monétique Tunisie lors d’une rencontre organisée samedi autour du thème « E-commerce et hydrothérapie ».
Il a à cet égard précisé que seulement 33 parmi 47 sites destinés aux produits de thalasso et des cures sont actifs et le volume transaction est de l’ordre de 306 mille dinars. « La vente s’effectue généralement à travers des agences et des hôtels », a-t-il relevé avant de reconnaître « la faiblesse du taux de vente, et ce malgré le potentiel dont dispose le pays d’autant plus que 92% des acheteurs des cures sont des Tunisiens contre 4% seulement des étrangers qui sont principalement des français ».
Des chiffres sont encore modestes et le recours à l’utilisation du commerce électronique pour la vente de produit hydrothérapie tarde à atteindre le volume escompté en transaction, ont souligné plusieurs participants à cette rencontre. C’est le cas d’Umberto Solimene, présent de FEMTEC, qui n’a pas manqué de pointer du doigt les faiblesses constatées dans la promotion de ce secteur promoteur. « La mauvaise communication est désormais remarquable, et ce, malgré la présence d’un aspect médical très important », a-t-il indiqué reconnaissant ainsi la difficulté de porter les données scientifique à la connaissance du grand public.
L’impératif d’une stratégie marketing
Des lacunes qui devraient être prise en considération pour un pays comme la Tunisie qui ambitionne de conquérir le leadership mondial en matière d’hydrothérapie à l’horizon 2020 avec la construction de 54 nouveaux centres d’une capacité moyenne de 375000 curistes avec l’apport direct en devises qui atteindrait 204 MD et 1725 emplois. C’est important surtout que l’adhésion de la Tunisie au commerce international des services de santé constitue un objectif majeur pour la période à venir.
Ceci ne pourrait se faire qu’à travers une meilleure stratégie dans le but de mieux tirer profit des technologies de l’information et de la communication. Une stratégie qui permettrait de créer des nouvelles opportunités pour les consommateurs, mais aussi pour les professionnels
C’est réalisable, a assuré le ministre de la santé, Saïd Aïdi qui a jugé nécessaire d’inclure les nouvelles technologies de l’information et de communication notamment l’internet, considéré comme une voie majeure pour le développement du secteur du tourisme médical.
Un avis partagé par le directeur général adjoint de l’Office national du thermalisme et de l’hydrothérapie qui a affirmé que l’adoption de ce créneau constitue une condition sine qua non pour renforcer l’image de marque de la Tunisie tout en se positionnant en tant que destination incontournable de la thalassothérapie en particulier et des service de soin à l’eau en général. C’est pour raison, a-t-il ajouté, que les professionnels sont appelés à adhérer à l’effort déployé par l’administration dans l’exploitation du web pour la promotion de cette prestation.
W.T
