AccueilPresse localeEn valeur, les importations ont dépassé le budget de l'Etat en 2022

En valeur, les importations ont dépassé le budget de l’Etat en 2022

Notre pays traverse, actuellement, une situation économique et financière très critique, estime Ridha Chiba, conseiller international en exportations dans un entretien avec le journal La Presse, du mardi 3 janvier.

« La balance commerciale a enregistré durant l’année 2022 un déficit important sans pour autant assurer au pays les produits de base destinés pour les classes démunies comme le sucre, le blé et l’huile végétale et les produits pharmaceutiques dont la majorité demeure encore manquante sur le marché, a-t-il ajouté, notant qu’à la fin du mois de novembre 2022, les exportations ont progressé de 24%. Elles ont atteint le niveau de 52 mille164 millions dinars contre 42 mille 069,6 MD durant la même période de l’année 2021. Les importations ont, de leur côté, évolué plus rapidement avec un taux de 33%. En valeur, ces dernières ont atteint 75  mille 445,8 MD contre 56 mille 723,4 MD durant la même période de l’année 2021, dépassant ainsi le budget de l’Etat.

« La loi rectificative de 2022 a enregistré un déficit budgétaire pour l’année 2022, qui s’élève à 9,7 milliards de dinars, étant donné que les dépenses vont dépasser les 50,9 milliards de dinars, alors que les ressources financières sont estimées à 41,3 milliards de dinars. Les chiffres avancés par les autorités tunisiennes inhérents à la loi de finances 2023, sont équivoques et difficilement réalisables. Le nouveau budget de l’Etat pour la nouvelle année est estimé à 69 mille 640 MD (environ 70 milliards dinars) avec une augmentation de 14,5% par rapport aux résultats actualisés pour 2022.

« Tout le budget repose sur des données très aléatoires, entre autres, la croissance du PIB de 1,8%, l’évolution des ressources propres de l’Etat de 12,9% par rapport aux estimations de la loi de finances rectificative pour l’année 2022 (soit une valeur de 46 mille424 MD) avec une augmentation virtuelle des recettes fiscales, des recettes non fiscales et des dons évalués respectivement à 12,5 % et 15,7%.

La croissance des recettes fiscales tient, selon les données officielles, à l’importance de l’évolution prévue de l’impôt sur le revenu et de l’impôt sur les sociétés respectivement de 8,5 et 8,7% en plus de la hausse attendue du droit à la consommation, de la taxe sur la valeur ajoutée et des droits de douane.

A la lumière de ce qui précède, nous remarquons que l’Etat base son budget, pour l’année 2023, sur des données confuses et précaires avec une pression fiscale pour atteindre coûte que coûte 25% du PIB, contre 24,9% actualisés en 2022.

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