L’armée éthiopienne a mené vendredi une nouvelle frappe aérienne sur la capitale de la région en guerre du Tigré, qui a fait onze blessés et contraint un vol d’aide de l’ONU à rebrousser chemin, selon des médecins et des sources humanitaires.
Cette quatrième journée d’opérations aériennes sur la ville de Mekele coïncide avec une intensification des combats plus au sud, dans la région de l’Amhara.
Une porte-parole du gouvernement a affirmé à l’AFP que l’aviation éthiopienne a visé un centre d’entraînement des rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) qui « servait également de plaque tournante dans les combats » menés par cette « organisation terroriste ».
Vendredi après-midi, onze civils étaient soignés à l’hôpital Ayder, le principal de la région, dont deux pour des blessures graves, a déclaré un responsable, le Dr Hayelom Kebede.
Des habitants interrogés par l’AFP ont indiqué que la frappe a touché un champ, brûlant selon l’un d’entre eux du fourrage pour le bétail.
Le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed est engagé depuis onze mois dans un conflit dans la région septentrionale du Tigré.