Une frappe aérienne dans la région du Tigré, dans le nord de l’Éthiopie, a tué au moins cinq civils cette semaine, selon des travailleurs humanitaires et un document consulté par l’Associated Press.
La frappe aérienne a touché la ville d’Adi Daero dans le nord-ouest du Tigré mardi matin, blessant également 16 civils et détruisant plusieurs maisons, selon le document d’une organisation non gouvernementale.
Des travailleurs humanitaires de Mekele, la capitale du Tigré, et de Shire, la deuxième ville de la région, ont confirmé cette attaque meurtrière s’exprimant sous couvert d’anonymat par crainte de représailles.
Vendredi, un compte Twitter géré par le gouvernement éthiopien a accusé les forces rivales du Tigré de « cacher leurs armes » dans des zones résidentielles et a déclaré que l’armée de l’air éthiopienne avait récemment ciblé « l’équipement et l’arsenal militaires » des forces à Adi Daero.
Un jour avant dans un communiqué publié jeudi, les forces du Tigré pointaient du doigt l’armée de l’air de l’Érythrée d’avoir frappé Adi Daero et tué « un certain nombre de civils ».
L’AP n’a pas été en mesure de vérifier qui était responsable de la frappe.
Des images satellites partagées cette semaine par Maxar Technologies ont montré un renforcement militaire en Érythrée, près de la frontière avec la région du Tigré.
Plusieurs frappes aériennes ont été signalées dans le Tigré depuis la reprise des combats en août, après une accalmie de plusieurs mois.