Le président français, François Hollande, a passé un très mauvais quart d’heure au Salon de l’agriculture ce samedi 27 février 2016. Il a été accueilli par des agriculteurs très remontés et dont les conditions de vie se sont dégradées. Hollande a été hué copieusement, et même insulté par des éleveurs.
Le président a débarqué sur les lieux peu avant 7H. Pendant une heure, les choses étaient plutôt maitrisées, malgré une tension palpable. Certes il y a eu quelques sifflets, mais sans plus. Puis les appels à la démission ont fusé, scandés par un groupe d’éleveurs en colère arborant des t-shirts noirs. On a entendu : « Il s’en fout complètement de nous », « Bon à rien », « on n’est pas des migrants ». Après place aux insultes : « connard », « fumier », et des gentillesses de ce genre.
Hollande, qui a tenté de garder son calme, a déclaré : « Les cris de détresse, je les entends », et « si je suis venu au salon ce n’est (…) pas simplement pour faire un tour, (…) c’est pour entendre y compris des cris de douleur, des cris de souffrance (…). Si je suis là aujourd’hui c’est pour montrer qu’il y a une solidarité nationale. Le président a promis que tout sera fait « pour aider l’agriculture », avant d’ajouter : « en défendant l’agriculture je défends toute la nation ».
Pour se débarrasser de la patate chaude, Hollande a pointé du doigt les groupes de la grande distribution, accusés de mettre la tête des éleveurs sous l’eau en leur arrachant sans cesse des baisses de tarifs. En signe de bonne volonté, le président a même déclaré qu’il est urgent de réformer la Loi de modernisation de l’économie, votée en 2008 et qui encadre les négociations commerciales. Mais cette annonce n’a pas suffi à calmer la colère des protestataires, et deux heures après la venue du chef de l’Etat, les choses ont dégénéré. Finalement, le stand du ministère de l’Agriculture a purement et simplement été démonté…
