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FTDES : Les mouvements sociaux derrière la prolifération du terrorisme et le gouvernement au banc des accusés

Au moment où la Tunisie est aux prises avec un contexte particulier marqué par la prolifération du terrorisme avec un bilan qui s’alourdit au fil des opérations terroristes, la grogne sociale n’a de cesse d’enfler, surtout ces deniers temps.

Des mouvements sociaux sont, en effet, déclenchés à intervalles réguliers pour les mêmes revendications : emploi pour les chômeurs et couverture sociale et majorations salariales pour les employés.

A Gabès où le nombre de chômeurs a atteint 20 mille, 8 diplômés dont la période de chômage a duré plus que de raison, poursuivent depuis le 27 février une grève de la faim ouverte au siège de la section régionale de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme (LTDH).

Pas plus loin, dans le gouvernorat de Sfax, des mouvements de protestation sont observés par les agents de chantiers qui, à leur tour, revendiquent également la couverture sociale et le salaire minimum industriel.

A Gafsa aussi, théâtre des mouvements ayant perturbé l’activité minière, la situation est semblable et quasi catastrophique. Les habitants souhaitent voir leur situation se redresser dans cette zone délaissée.

Encore, ils exigent aujourd’hui des solutions urgentes et surtout la clôture des dossiers sécuritaires après la vague d’arrestations ayant touché les protestataires, surtout après l’attaque sanglante ayant ciblé le musée de Bardo.

Mouvements légitimes….

« Les manifestations sont pacifiques et pourtant le gouvernement a eu recours à des pratiques qui rappellent celles du régime déchu dans la gestion de ce dossier», ont constaté les participants à la conférence de presse du Forum Tunisien Des Droits Economiques et Sociaux (FTDES) tenue ce mercredi 8 avril.

D’après eux, ces mouvements sont justifiables étant donné que rien n’a été fait pour y faire face. « Les gouvernements qui se sont succédé après la Révolution n’ont pas réussi à relancer l’économie et la croissance. Pis, ils privilégient les solutions sécuritaires et judiciaires pour gérer les problèmes sociaux », a affirmé Massoud Romdhani, représentant du FTDES, assurant qu’ « on plaide pour l’application de la loi, mais aussi pour la recherche d’un moyen de communication efficient avec ces grévistes ». Car, l’une unité nationale ne se fera qu’à travers la garantie de la stabilité, considérant qu’ « il est temps d’agir et lutter contre les principales causes derrière la montée du terrorisme, à savoir le chômage des jeunes diplômés, proie facile pour les extrémistes »

La politique menée par le gouvernement en place a été aussi critiqué par le député Adnene Hajji qui s’est improvisé porte-voix des habitants du bassin minier. « Le gouvernement ainsi que ses responsables sont à l’origine de la détérioration de la situation et surtout la fermeture du groupe chimique», a dit Hajji en se référant aux résultats du concours de recrutement des sociétés de l’environnement et des plantations dans ladite région. « La région fait face à la prolifération de la corruption et la malversation d’autant plus le gouverneur a exacerbé la colère des habitants en falsifiant le document officiel relatif à ces résultats et en créant, depuis son arrivée, un climat d’instabilité», selon ses dires.

Corruption, vol et malversation sont les principaux facteurs qui ont provoqué la montée de la grogne sociale, a-t-il affirmé, précisant que le phénomène continue de prendre de l’ampleur en l’absence d’une vision claire et l’exclusion des habitants dans la prise de décision. « Les représentants de ces habitants étaient absents des réunions tenues par le gouvernement et il n’y avait pas de compromis afin de trouver une issue à cette crise ».

Ultimatum de trois mois posé au gouvernement

Adnène Hajji a lancé un ultimatum de trois mois au gouvernement pour trouver un accord capable de résoudre les problèmes que connaît la région de Gafsa.

Il a dans ce cadre exigé la libération des détenus, la clôture des dossiers et surtout l’ouverture d’une enquête afin de poursuivre les parties impliquées dans ce dossier.

Wiem Thebti

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