Dans un contexte de tensions accrues à la suite de la roquette tirée sur Majdal Shams, dans le Golan syrien annexé par Israël, causant la mort de 12 enfants, une réunion sur la libération des otages et le cessez-le-feu s’est ouverte dimanche matin à Rome, comme prévu. Cette réunion aux enjeux considérables vise à faire avancer les négociations en vue d’un accord entre Israël et le Hamas, en mettant l’accent sur la libération des otages et l’instauration d’un cessez-le-feu dans la bande côtière assiégée.
Le chef du Mossad, Dadi Barnea, représentant d’Israël aux pourparlers, mène d’intenses discussions avec des personnalités de premier plan : Le premier ministre qatari Mohammed Al Thani, le chef des services de renseignements égyptiens Abbas Kamel et le directeur de la CIA Bill Burns. Le chef du Shin Bet, Ronen Bar, et le coordinateur de Tsahal pour les prisonniers et les personnes disparues, Nitzan Alon, sont notablement absents du sommet.
L’objectif premier de ce round est de définir un « cadre mutuellement acceptable pour l’accord sur les otages ». Toutefois, les membres de l’équipe de négociation israélienne font preuve d’un grand pessimisme. En effet, Israël a présenté samedi sa dernière réponse au cadre, qui comprend les demandes fermes de Benjamin Netanyahu d’empêcher les combattants de Hamas de retourner dans le nord de la bande de Gaza et de maintenir une présence israélienne dans le corridor Philadelphie, des demandes qui constituent une fin de non-recevoir claire pour Hamas.
Des sources au sein de l’équipe de négociation israélienne révèlent que les médiateurs pourraient même ne pas relayer la réponse de samedi au Hamas, qui renvoie au cadre proposé le 27 mai. Actuellement, les pourparlers sont enlisés dans une crise, et il semble que le premier ministre israélien se range du côté de ceux qui s’opposent à tout compromis sur le corridor Philadelphie et celui de Netzarim.
Les responsables de la sécurité affirment que Netanyahu a introduit des « pilules empoisonnées » dans les négociations, des éléments qui mettront fin aux négociations. Selon. Netanyahu, son insistance sur les corridors de Philadelphie et de Netzarim est motivée par le désir d’empêcher les combattants de pénétrer à nouveau dans le nord de la bande de Gaza et de « freiner la contrebande en provenance d’Égypte ».
Gaza : Le round de Rome sur les pourparlers a commencé
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