Le président du conseil de la Choura d’Ennahdha, Abdelkrim Harouni, a réaffirmé vendredi la détermination de son mouvement de s’en tenir à sa position soutenant la stabilité du gouvernement eu égard, a-t-il expliqué, aux engagements de la Tunisie auprès des organisations et banques internationales, outre le fait que les élections de 2019 approchent.
S’exprimant sur Mosaïque fm, il a également insisté sur le souci d’Ennahda d’entretenir des relations « positives » avec Béji Caïd Essebsi, exprimant l’espoir que la présidence de la République demeurera un facteur d’union et non de division entre les acteurs politiques.
« Le conflit entre le président de la République et le chef du gouvernement empêchera le pays d’avancer, alors que le mouvement Ennahdha et Nidaâ Tounès sont tenus d’être partie intégrante de la stabilité gouvernementale », a-t-il dit ajoutant que « nous sommes disposés à discuter d’un remaniement ministériel à la faveur duquel sera élargie la participation politique, contribuant à l’amélioration du rendement du gouvernement ».
Harouni a affirmé que les rencontres et les consultations d’Ennahdha avec Nidaâ Tounès et d’autres partis à l’instar de Machrouû Tounès se poursuivent à travers le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, soulignant que son parti prône un gouvernement fort et stable à l’enseigne du consensus de tous les acteurs politiques issus des élections autant que ceux qui ne le sont pas.
Il a précisé que le remaniement ministériel attendu sera basé sur une évaluation objective de l’action de tous les ministères et la révision du nombre des secrétaires d’Etat.
Il a enfin exclu que Nidaâ Tounès décide de quitter le gouvernement, car pareille décision aura des retombées négatives sur la scène politique du pays, selon ses dires.