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«Je ne suis pas en fuite », affirme Slim Chiboub qui met au défi quiconque de prouver son enrichissement illicite.

 Des Emirats arabes Unis où il se trouve, et à partir de son téléphone portable enregistré auprès d’un opérateur tunisien, Slim Chiboub, a accordé à African Manager une interview où il a tout d’abord confirmé se trouver à l’étranger. Questionné s’il n’était pas en fuite, Slim Chiboub a expliqué qu’il était à l’étranger au moment des évènements en Tunisie et qu’il a préféré rester à l’étranger pour des raisons de sécurité personnelle. Il a aussi affirmé qu’à l’instar du peuple tunisien, il est en train de vivre personnellement un drame, dénonçant « une tentative innocente ou pas de créer l’amalgame » et rappelant qu’il est un père de famille et qu’il a des amis.

 Questionné par nos soins si cette présence à l’étranger n’était pas liée à un quelconque lien avec des affaires d’enrichissement illicite, Chiboub a mis au défi « les services de l’Etat d’établir que Slim Chiboub a mis un jour les pieds dans une quelconque administration des Douanes ou a obtenu un crédit en l’absence d’une garantie ou encore ne s’est pas acquitté d’une dette ou participé à un appel d’offres impliquant un bien de l’Etat ou encore s’est impliqué dans une transaction suspecte et irrégulière ». « J’ai toujours été loin de tout ça », a-t-il affirmé avec force. « Tout le monde sait qui s’y livre, qui fait sortir les containers et qui les achemine», indiquant dans la foulée qu’il est « un homme d’affaires propre, qui fait des affaires « où il a fait des bénéfices et perdu de l’argent dans d’autres », reconnaissant cependant que la situation qui était la sienne lui a permis d’être connu des gens qui viennent frapper à sa porte et le sollicitent , mais qu’il n’a jamais gagné un appel d’offres sans y avoir participé. « Je n’ai jamais trempé dans une opération mafieuse ou de corruption », a-t-il clamé au bout de la ligne dans cette interview dont nous avons copie.

 Slim Chiboub a à cette occasion souligné la nécessité, dans les circonstances actuelles, de respecter comme il se doit l’être humain et de ne pas le jeter en pâture, rappelant qu’au moment où à été déclaré le couvre-feu, il se trouvait à bord de l’avion en route pour la Tunisie. Mais alors que les actes de pillage et de destruction se multipliaient, il avait besoin de garanties, préférant rester à l’étranger, plus précisément aux Emirats, soulignant qu’il ne se considère pas en fuite et démentant, par la même occasion les rumeurs selon lesquelles il a été arrêté à Ben Guerdane par l’armée puis relâché , précisant en outre qu’il avait quitté la Tunisie, depuis le jeudi 13 janvier, pour la Libye.

 Slim Chiboub a affirmé qu’il n’est lié ni de près ni de loin à « ces gens-là », rappelant qu’il n’avait pas rencontré l’ancien président Zine el Abidine Ben Ali depuis onze ans, sans cependant vouloir dire qu’il a été « leur première victime ». « J’ai été écarté et livré à mon sort ainsi que ma famille ».

 Alors qu’il lui a été rappelé qu’il était sou vent sollicité pour intercéder en faveur de nombreuses personnes, il a révélé qu’il s’agissait de proches, de figures politiques y compris de l’opposition , des droits de l’Homme et du syndicat ajoutant qu’il n’est jamais intervenu en faveur d’ hommes d’affaires pour remporter un contrat ou un appel d’offres ou avoir des crédits auprès des banques.

 A une autre de nos remarques lui rappelant qu’à partir de rien, et ensuite de sa condition de joueur de volley-ball, il s’est pourtant retrouvé à la tête d’un empire, d’une puissance économique, Slim Chiboub s’est interrogé où se trouve cette « puissance économique », déclarant cependant qu’il avait effectué des opérations commerciales et assuré des représentations (des cartes selon son expression) dont certaines ont réussi et d’autres pas. Il n’en pas moins indiqué qu’il a acquis des participations dans la compagnie aérienne de Aziz Miled, Nouvel air, qui lui procurait de confortables et importants dividendes qui lui ont permis de « vivre, et de bien vivre » ajoutant qu’au moins cent mille hommes d’affaires en Tunisie ont gagné mille fois plus que lui. Point de biens mal acquis, a-t-il affirmé, et cette confortable situation financière a duré jusqu’au jour où Nouvelair est tombée, il y a trois ans, dans l’escarcelle de Belhassen Trabelsi et qu’il a quitté son ancien partenaire Aziz Miled.

 A la question de savoir s’il a profité des largesses du pouvoir pour avoir certaines cartes et pour lancer et monter des affaires pour son propre compte, Slim Chiboub a affirmé que ce qu’il a acquis n’a jamais appartenu à l’Etat tunisien et qu’il n’a acquis aucune entreprise au titre de la privatisation ; tout au plus, a-t-il apporté ses services de consultations à certaines sociétés étrangères pour les aider à faire parvenir jusqu’au bout leurs offres et intentions . « Dans ma gestion, a-t-il affirmé, il n’y a pas eu des choses qui ne soient pas claires ».

 Enfin, il a confirmé qu’en sa qualité de résident étranger, il a droit à un compte bancaire à l’étranger, et « j’ai un compte à l’étranger », a-t-il conclu.

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