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Kamel Jendoubi répond à Fathi Laâyouni : « On n’a consommé que 0,2% du budget de l’Etat…Est-ce énorme ? »

L’instance supérieure indépendante des Elections (ISIE), n’a consommé que 0,2% du budget de l’Etat pour l’année 2011, dans les élections de l’ANC, a indiqué l’ancien président de l’ISIE, Kamel Jendoubi, lors d’une conférence de presse, tenue ce vendredi, 11 janvier 2013, à Tunis. Cette déclaration est venue en réponse à la déclaration de l’avocat Fathi Laâyouni, dans laquelle, il a accusé l’ISIE de détournement de deniers publics. Fathi Laâyouni avait accusé, également, l’ancienne ISIE de dépenser plus que son budget, soit 37 millions de dinars. Laâyouni a déclaré aussi qu’il détient un rapport sur les 37 MD dépensés par l’ISIE et qu’il portera plainte contre cette Instance.

Ces déclarations, selon Kamel Jendoubi, ont suscité une vive polémique sur les différents réseaux sociaux, ciblant l’ISIE et accusant ses membres et ses agents de malversation et de détournement de l’argent public, de mauvaise gestion et d’avoir porté atteinte à l’image de l’Instance. L’objectif, selon lui, est de faire perdre la confiance en cette instance auprès des Tunisiens.

Cependant, selon Jendoubi, les élections de l’ANC ont été les moins coûteuses par rapport aux pays qui ont vécu une transition démocratique. Il a aussi précisé que les dépenses de l’Instance n’ont pas dépassé le montant qui lui a été alloué, soit un total de 40,063 millions de dinars, soit une moyenne de 4800 millimes par électeur.

Par ailleurs, il a indiqué que l’ISIE a intégré la facture de la télévision tunisienne et le ministère de la défense nationale au budget de l’ISIE. Cette décision a été prise pour renforcer le processus électoral et garantir des élections libres et transparentes. Sur les détails, Jendoubi a précisé que les dépenses des élections et des opérations de dépuoillement ont atteint 26% du budget de l’ISIE, tandis que celles de la logistique ont représenté 14%. Bien encore, les dépenses d’élaboration du registre électoral ont représenté 15% et celles des rémunérations des membres des instances centrales, régionales et locales ont représenté 13%. Le reste est réparti entre les dépenses d’exploitation et les dépenses pour d’autres affectations.

L’ancien président de l’ISIE a indiqué, en outre, que la démocratie a toujours un coût, mais qui cela reste dérisoire par rapport aux avantages que pourrait induire cette démocratie. Il a ajouté que la Tunisie peut dépenser plus qu’elle a dépensé dans le cadre des prochaines élections.

Kamel Jendoubi a fait savoir que si on veut investir dans la démocratie, il faut respecter la volonté du peuple, garantir une stabilité politique et assurer la confiance, et ce à travers la mise en place d’une protection juridique et administrative et l’encouragement de l’investissement dans les compétences et les ressources humaines.

Toutefois, il a déclaré qu’il portera plainte contre Fathi Laâyouni, qui n’a cessé, selon lui, de souiller sa réputation ainsi que celle des membres de l’ISIE. Il a décidé également de poursuivre en justice tous ceux qui sont derrière la fuite du document interne de la Cour des comptes, sur les réseaux sociaux. Ce document, qui est interdit de publication a fortement, affecté l’image de l’ISIE et ses réalisations surtout que la fuite de ce document est survenue au moment où l’ANC était en train de négocier la nouvelle loi de l’instance, ce qui explique la mauvaise foi dans l’utilisation de ce document.

Kamel Jendoubi a ajouté que le processus du contrôle effectué par la Cour des comptes nuit à l’image de l’ISIE, et c’est la raison pour laquelle, Jendoubi a appelé, à la divulgation des résultats de ce contrôle auprès de l’opinion publique. Selon lui, le rapport de la Cour des comptes a été passé en revue, au cours d’une réunion entre les partis politiques, et il a été aussi examiné, lors d’un conseil ministériel, même avant d’être vue par l’ISIE, bien é que le document soit non officiel et inachevé.

C’est à ces propos que le président de l’ancienne ISIE a appelé à instaurer de nouvelles formes de protection, via l’instauration d’une culture des instances indépendantes, notamment dans les affaires hyper sensibles.

Il s’agit également de mettre en place de nouvelles visions dans l’objectif de garantir un contrôle plus adapté.

Kh.T

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