Les prévisions de la Banque centrale de Tunisie (BCT) tablent sur une croissance ne dépassant pas 1%, pour 2011, a révélé un rapport de cette institution monétaire.
La BCT a précisé dans son rapport relatif à l’année budgétaire 2010 que cette récession économique provoquera une hausse du taux de chômage en Tunisie, ainsi que dans l’effondrement des équilibres financiers malgré l’apparition des prémices d’une amélioration de la situation financière du pays au cours des six derniers mois.
Le 52ème rapport annuel de la BCT indique que « la stabilisation de la situation économique ne pourra être que progressive compte tenu des variations imprévisibles de l’environnement international et régional, des délais d’adaptation de la période de transition démocratique et de mise en place des institutions nouvelles ».
Le plus grand défi réside dans « le fait de rattraper dans les meilleurs délais le retard enregistré par l’activité économique et de procéder ensuite à la mise en œuvre d’un programme économique devant améliorer la performance de l’économie et assurer une croissance forte ».
Le document précise qu’il s’agit « de mettre en valeur les atouts dont dispose le pays, en particulier la qualité de ses ressources humaines et son positionnement stratégique, outre la mise en place d’un système de gouvernance démocratique ».
« Les défis majeurs à relever, à cet effet, concernent aussi bien l’adaptation aux changements de l’environnement économique mondial que la reconfiguration de l’activité économique nationale aux plans sectoriel et régional », souligne le rapport.
Selon le document, « cette période requiert le rétablissement de la confiance des opérateurs économiques aussi bien nationaux qu’étrangers et l’incitation à l’engagement du secteur privé dans des investissements structurants et créateurs d’emplois durables ».
Pour la BCL, « l’Etat se doit de renforcer son action budgétaire en vue d’aider au maintien de la stabilité sociale et de relancer, par ailleurs, les investissements d’infrastructure et de projets bien ciblés ».
Face à un environnement économique et social demeuré tendu au cours des premiers mois de l’année 2011, le rapport a précisé que la BCT a allégé la charge financière des entreprises par l’abaissement du taux d’intérêt directeur de la banque de 4,5 pour cent à 3,5 pour cent.
Les soutiens à l’économie ont ainsi augmenté de plus de 10 pour cent depuis le début de l’année en cours.