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«La convertibilité du Dinar, dans les 2 à 3 années à venir», estime El Abassi

« Le dinar s’est maintenu, malgré 2 années sans tourisme, principalement soutenu par la croissance de la production des hydrocarbures et du phosphate, et un apport record du revenu du travail des Tunisiens résidents à l’étranger ». C’est ce qu’a      affirmé le gouverneur de la BCT (Banque Centrale de Tunisie), le 17 novembre lors de la conférence sur la réglementation de change, dont l’Atuge a rendu public un « readout » officiel.

Selon ce communiqué, qui se référait à ce qu’avait dit El Abassi, « la réglementation des changes a été révisée par à-coup, ce qui donne un texte final complexe, présentant discordances et équivoques, souvent interprété de manière conservatrice par les banques ».

–          El Abassi évoque une prochaine convertibilité du Dinar, avec l’aide du FMI

Evoquant ensuite les tribulations du Dinar tunisien, Marouane El Abassi a indiqué que « les expériences comparées montrent que la libération extérieure totale précipitée peut occasionner des dérapages économiques et financiers, lourds de conséquences ».

Afin de parvenir à l’abandon du contrôle des changes, Marouane El Abassi dresse une liste de pré requis. D’abord, des déficits jumeaux soutenables, ensuite un endettement public soutenable, une politique monétaire efficiente capable d’influencer les anticipations inflationnistes, mais aussi un système bancaire solide aguerri à la gestion des flux de capitaux et des risques y afférents. Et enfin, un niveau de réserves en devises confortable, permettant à la BCT de défendre la valeur du dinar.

Selon le gouverneur de la BCT, cette dernière a « choisi d’inscrire la refonte du code des changes dans un cadre élargi, incluant la politique monétaire et macro-prudentielle, à savoir le Plan stratégique 2019-2022.

Et El Abassi d’ajouter que « même si la refonte du code des changes dépend du gouvernement, et  de certaines dispositions du code de l’investissement, un appui technique du FMI est en cours depuis 2 ans pour mener à bien ces réformes et aller vers la convertibilité du dinar dans les 2 à 3 années à venir ».

–          Qu’en pensent Boukadida et Rebai ?

Raoudha Boukadida, Directrice générale des opérations de change à la BCT, a ensuite présenté l’évolution de la réglementation des changes. Les faits marquants en sont la digitalisation de la fiche de l’investisseur, la carte technologique et l’instauration des comptes startups en devise.

DG de la BH Bank et vice-président de l’association professionnelle des banques (APTVEF) Hichem Rebai a expliqué que « cette réglementation crée une certaine méfiance des opérateurs économiques, et un déficit d’accompagnement des banques envers le client. De plus, « la conformité est une donne qui vient compliquer la réglementation des changes, et constitue le risque le plus dangereux qu’une banque peut courir ».

Rebai cite, pour dépasser tout cela, des propositions, comme celle de créer des canaux de communication, afin de démystifier la réglementation des changes, à travers un portail, ou une automatisation des process. Ou aussi le fait d’allier liberté et redevabilité, en cherchant les performances économiques, comme par exemple autoriser à hauteur d’un certain plafond, la création de sociétés en Afrique avec de petits capitaux, ce qui peut exporter des compétences tunisiennes et créer des devises.

–          Selon un sondage du Forex, 67 % des entreprises s’attendent à une baisse du DT

De son côté, l’expert financier et vice-président du Forex, Hatem Zaara, a présenté les résultats d’un sondage mené par le FOREX auprès de 785 entreprises. Il en est ressorti que

48% s’étonnent de la stabilité actuelle du dinar, 67% s’attendent à une baisse du dinar à partir de mars-avril 2022, que 58% estiment que la réglementation de change actuelle est un frein au développement de leur business, 33% considèrent que la vraie valeur du dinar est déterminée par le marché parallèle de change, 41% ne connaissent que les produits basiques de couverture offerts par le marché de change, et 74% anticipent une hausse de plus de 100 Pdb du TMM.

Pour Zaara, La refonte de la réglementation des changes doit permettre prioritairement aux entreprises et aux banques de s’internationaliser, car leur travail s’est encore compliqué avec la dégradation de la note souveraine du pays, pour pouvoir accompagner leurs clients par leur présence à l’international. « Aujourd’hui, le cadre ne permet pas aux entreprises de s’internationaliser et nous devons nous remettre en question » a averti le vice-président de Forex.

Selon Zaara, l’autre priorité à prendre en compte est le développement de la diaspora. Le nouveau cadre doit être propice à l’investissement de la 3ème et la 4ème génération de la diaspora, et gommer les différences de traitement entre les étrangers et les TRE, notamment en ce qui concerne le rapatriement des capitaux, sous peine de les voir investir dans d’autres pays et couper les liens avec leur pays d’origine.

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