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La crise du pain entre habeas corpus et traitement policier

Selon cet article d’opinion, tout le monde semble faire des misères au chef de tout l’Etat Kais Saïed, et comploter contre SON Etat. Les punitions s’abattent et n’attendent parfois pas la fin du processus judiciaire. Ce n’est certainement pas à 65 ans qu’il allait devenir dictateur, aimait répéter le chef de tout l’Etat tunisien,  comme il aime encore à répéter que les Etats ne se gouvernent pas par les réseaux sociaux, que la Tunisie est un Etat de droit, tout aussi régulièrement qu’il y a des comploteurs contre son Etat. Force est aussi de rappeler qu’un Etat ne se gère pas uniquement avec la force.

–          Traiter les problèmes de pénuries en dehors de l’Habeas corpus

Des misères, les politiciens lui en font. Il les a alors exclus de la vie politique et en a  mis une dizaine en prison, dont Kamel Eltaïef qui est un homme d’affaires addict à la politique, tout en interdisant formellement que les médias parlent de leur affaire.  

Les députés, il a fermé leur ARP, les a transformés en fonctionnaires (le pouvoir législatif devenant une simple fonction), les a remplacés, et voudrait lobotomiser la classe politique par une 2ème Chambre qui deviendrait le législateur effectif pour une ARP qui deviendrait une simple chambre d’enregistrement, selon ce qu’on comprend du programme inédit du chef de tout l’Etat.

Les médias aussi lui font des misères, il en a traîné un (Noureddine Boutar) en prison avant de le laisser en liberté avec l’épée de Damoclès au-dessus de la tête, en a fait renvoyer un autre (Soufiene Ben Aissa) pour avoir réintégré une femme mal-aimée par le nouveau régime et dont le nouvelle DG, agissant par vengeance personnelle, a poussé le bouchon jusqu’à mettre ses affaires dans le couloir du bureau d’où il a été délogé comme un malpropre, en son absence pour congé, et fait passer un sale quart d’heure à une autre (Awatef Daly) pour mauvaise classification des News TV.

Contre les hommes d’affaires, il brandit sa loi de réconciliation financière et les listes d’accusés qui devraient en découler. Les industriels du fer, il les a menacés de les combattre par le fer et le feu, bien qu’il ait perdu la plainte en justice. Les opérateurs des circuits de distribution, il les traite de « circuits d’affamement ». Pour les boulangers et les professionnels des céréales, un Pdg a été renvoyé et il a été décidé de mettre deux d’entre eux en arrestation, dont un à la tête d’une minoterie et l’autre devenu depuis quelques mois le boulanger des hôtels de Djerba. Les libraires seraient sur les rangs, et depuis jeudi 17 août à La Kasbah placés sous menaces. A qui le tour ?

–          Ça rappelle l’affaire du rond de béton, ou encore l’affaire des médicaments

Toutes les pénuries constatées depuis quelques mois en Tunisie ont fait l’objet de tels traitements. Fort du soutien effectif des forces de l’ordre, ainsi celui d’une armée avec la distance légendaire de la grande muette en Tunisie, le nouvel Etat tunisien semble plus porté sur le traitement sécuritaire que didacticiel tout en dialogue, des crises qui pourraient représenter une menace. 

Cela dure depuis son 25 juillet, et les pénuries ne s’arrêtent pourtant pas. Des personnes avaient été arrêtées, du temps de la pénurie de café, et cette dernière diminue certes, mais continue et ceux qui avaient été écroués continuent de l’être. Un Pdg de la Sonede avait été renvoyé sous couvert, non officiel, de pénurie d’eau. Cette dernière continue pourtant, et l’actuel fait appel aux Japonais pour l’aider à colmater les fuites. Le Pdg de la Pharmacie Centrale a plusieurs fois été changé, 300 médicaments manquent pourtant toujours dans les officines selon le syndicat des pharmaciens.

Mais voici qu’actuellement, il y a pénurie de soda. La SFBT est sauvée, heureusement, car ce n’est pas de l’eau. Il y aurait même pénurie de passeports et de formulaires pour les passeports. L’administration est déjà en ligne de mire d’un président qui prône et prêche l’épuration, et des têtes pourraient donc tomber. 

Du temps du « beau temps », ou « الزمن الجميل » comme n’aime pas à le dire Kais Saïed, toutes ces pénuries étaient traitées par un plus d’importation, car c’est la seule façon d’endiguer le trafic et les surenchères. Or, le temps de la cigale n’a pas laissé assez d’argent à la fourmi pour le faire.

–          Blé et farine sont pourtant l’affaire de l’Etat, pas des privés

Pour en revenir à la crise du pain, l’unique importateur des céréales en Tunisie est l’office des céréales, qui est aussi l’unique distributeur (Comme l’est l’OCT pour le café, le sucre et autres denrées), et connaîtrait théoriquement qui a acheté et combien. Son Pdg a été renvoyé, le lundi 14 août 2023, mais la pénurie persiste. Deux jours plus tard, le 16 août, le chef de tout l’Etat tunisien réunissait son chef de gouvernement, les ministres de l’Intérieur et du Commerce, le DG de la sécurité nationale, et celui de la Garde Nationale. Le jour même, le président de la chambre syndicale des boulangers à l’Utica, est arrêté, sans qu’on sache sous quel chef d’accusation. Et le 17 août, c’est le patron d’une grande minoterie qui est arrêté, sans qu’on sache non plus pour quelle accusation ou délit. Il appert donc que par ces arrestations, c’est le traitement policier que l’Etat tunisien a manifestement choisi pour essayer de gérer  la crise du pain en Tunisie. Là où renvoyer n’est pas possible, c’est l’arrestation. Par ses dernières décisions de régulation, des prix, du poids, et des catégories, la ministre du Commerce  a compris ce qu’il fallait faire, en lieu et place des arrestations, à première vue, arbitraires.

In fine, si nous écrivons une telle OPINION, c’est par manque, prémédité et organisé comme on le constate chaque jour, d’information. Et si les juges ne pourraient pas parler, le Parquet en a le droit et surtout le devoir. Pendant les années ZABA, les médias n’avaient pas revendiqué ce droit à l’information, et n’avaient pas décrié et dénoncé son manque. Ils (les médias) avaient alors été mis au pilori, et traités de tous les noms, y compris par les actuels dirigeants qui ont hérité du système ZABA, et le perpétuent pourtant !

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