La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a exprimé son espoir de surmonter le désaccord avec les autorités tunisiennes concernant le programme de réformes, estimant que la question est maintenant entre les mains des autorités tunisiennes et du Fonds pour parvenir à une situation permettant un bon programme que la Tunisie peut mettre en œuvre.
S’adressant aux autorités tunisiennes, elle a déclaré : « Nous ne voulons pas que vous mettiez en place un programme qui menace ou compromette la stabilité du pays », les exhortant à « faire le dernier pas ».
Sur la chaîne de télévision Al Arabiya, elle a affirmé que « le programme de réforme n’est pas celui du Fonds, mais celui de la Tunisie. Cependant, nous avons un devoir envers le peuple tunisien. Nous tenons à ce que ce programme soit raisonnable et conduise à la stabilité du pays. Je m’attends à ce que nous trouvions un moyen de surmonter les différences. Nous avons réussi à obtenir le soutien des amis de la Tunisie et nous avons maintenant des garanties financières pour le programme. Il s’agit maintenant pour les deux parties de parvenir à une situation qui permette d’avoir un bon programme que la Tunisie puisse mettre en œuvre et que les services du Fonds puissent communiquer à son conseil d’administration ».
Et Georgieva de poursuivre : « J’aimerais que le programme soit prêt maintenant, et j’espère toujours que nous pourrons régler les différences de points de vue. Mon message aux autorités tunisiennes est que nous cherchons ce qui sert au mieux les intérêts du pays. Nous ne voulons pas que vous mettiez en place un programme qui conduise à menacer ou à ébranler la stabilité du pays. De ce point de vue, nous lançons un appel aux autorités tunisiennes pour qu’elles fassent le pas qui reste à faire pour le soumettre au conseil d’administration du Fonds ».
La Tunisie a conclu un accord de principe avec le FMI en octobre sur un plan de sauvetage d’environ 2 milliards de dollars pour soutenir son économie en difficulté, mais le plan doit encore être approuvé par le conseil des gouverneurs du FMI, qui fait pression pour que des réformes soient entreprises.