S’adressant aux Tunisiens dans un récent Post, l’ancien ministre de la santé avertit : « Nous sommes aujourd’hui dans une situation très, très difficile. La distance entre nous et la faillite de l’Etat est petite. Nous sommes menacés par la perturbation des services ordinaires et la perturbation de la capacité de l’Etat à payer et à remplir ses obligations. Nous ne pouvons pas aller vers la dette extérieure. Il n’y a personne pour nous prêter, sauf à des conditions qui sapent la souveraineté et provoquent des troubles sociaux, ou des prêts à des taux élevés qui aggraveraient notre crise. Cela, si nous trouvons quelqu’un pour nous prêter.
Nous ne pouvons pas emprunter de l’intérieur, car l’argent est devenu sur le marché, et s’il se trouve, il ne représente pas une solution à notre problème de devises fortes pour couvrir les importations nécessaires. De même, nous ne pouvons pas profiter de notre richesse. Le phosphate et le pétrole sont aux arrêts, et tout le monde s’en fiche. L’arrêt de la production dans les secteurs stratégiques est devenu un problème récurrent. Cette misérable réalité économique est en passe de devenir une réalité sociale de crise, et Dieu nous en préserve, la crise sociale se transformera, même partiellement, en crises de sécurité qui à leur tour affecteront négativement tout.