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La liberté d’entreprendre pour soutenir la relance économique

Le constat peut être qualifié jusque-là de rassurant: la coopération allemande en Tunisie, malgré les événements qu’a connus le pays, s’engage à accompagner l’Etat tunisien dans ces programmes de réforme et ses plans dans les domaines prioritaires du développement économique durable. Toutefois, cette démarche exige de rétablir totalement la stabilité et la sécurité pour conforter encore plus cet état des lieux.

Dans un entretien accordé à African Manager, Philippe Lotz, chef du Programme d’Appui à l’Entreprenariat et à l’Innovation espère que le calme et la stabilité reviendront  rapidement pour permettre la réalisation des  objectifs fixés tout en saluant la volonté des Tunisiens à s’engager dans la voie de la démocratie. Une nouvelle ère  s’est ouverte pour le pays. « Je crois  que le peuple tunisien saura construire son avenir avec maturité, dans la sérénité et l’intelligence», a-t-il souligné ajoutant que la consolidation de la coopération économique tuniso-allemande ne peut se faire qu’à travers l’assistance de deux parties.

C’est pour cette raison d’ailleurs que le gouvernement allemand devrait apporter encore davantage son savoir-faire à la Tunisie. En fait, le programme d’appui à l’entrepreneuriat et à l’innovation traite de thématiques éminemment transversales et ses activités s’intègrent dans la logique de toute approche économique ou politique éclairée. Entreprendre est un état d’esprit, innover aussi! Il convient, au plan politique, de tout mettre en œuvre pour favoriser la liberté d’entreprendre, mais surtout de sensibiliser davantage les entrepreneurs à l’obligation d’innover. D’un côté, l’emploi nouveau sera promu, de l’autre, l’emploi existant sera conforté.

Le responsable allemand rappelle dans ce même contexte que la GIZ (anciennement GTZ), mandatée pour l’essentiel par le Ministère allemand de la coopération, œuvre depuis plus de trente ans en Tunisie, au travers de plusieurs programmes ou projets destinés à l’assistance technique dans les domaines de l’environnement, du changement climatique, de l’énergie et du développement économique. « Nos experts sont reconnus en Tunisie et ont su poser et traiter les vrais problèmes. Nous sommes devenus des acteurs techniques sollicités et écoutés.

Les évènements récents ont conduit notre Direction à se pencher sur la question d’actions immédiates à mener dans les domaines cités ci-dessus pour venir en aide rapidement, notamment aux régions les plus nécessiteuses ».
Une commission de travail interne a été mise sur pied qui réunit l’ensemble des chefs de programmes et de projets. Des mesures seront prises très prochainement pour contribuer à faire face à cette situation exceptionnelle.

Quel rôle peut jouer ce genre des programmes afin de relancer l’économie tunisienne et dépasser cette période assez délicate ? A cette question, il a répondu que la coopération allemande au développement a vocation à appuyer le développement des pays partenaires. « Un programme tel que le nôtre contribue, de fait, au développement de l’économie, selon une approche chère à la GIZ de coresponsabilité, d’appropriation et, surtout, de durabilité, a-t-il dit.
« Nous sommes convaincus de la pérennité de cette approche et poursuivrons dans ce sens ». Le responsable affirme d’un autre côté son engagement de tout mettre en œuvre pour accompagner le gouvernement provisoire dans cette course contre la montre que constitue la relance de l’économie en tant que force de proposition, d’appui et d’action. Il est à rappeler que le programme a beaucoup œuvré, durant les trois dernières années, au renforcement des capacités et au développement des compétences, dans les domaines de l’entrepreneuriat et de l’innovation. « Nos actions de formation, par exemple, ont touché une bonne soixantaine de cadres techniques de l’administration tunisienne, à Tunis et dans les régions, une centaine de consultants et coachs privés et autant de cadres de PME locales! Ces hommes et ces femmes sont, désormais, les porteurs des progrès attendus », a t-il ajouté. Pour l’étape actuelle,  Philippe Lotz, précise que le développement de la culture entrepreneuriale, de l’entrepreneuriat reste une préoccupation majeure. Pour le moment, relève-t-il,  » nous sommes en phase de mise en place, avec les ministères concernés, d’un tableau de bord de l’innovation, outil de lecture, d’analyse et de pilotage essentiel au développement économique. Toutes ces activités, en phase d’appropriation, sont désormais au cœur du débat qu’évoque votre question, a-t-il conclu.

Wiem Thebti

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