AccueilLa UNELa ministre Ben Hamza tombera-t-elle enfin amoureuse de l'Afrique ?

La ministre Ben Hamza tombera-t-elle enfin amoureuse de l’Afrique ?

« Le revenu national de la Tunisie devrait augmenter de 6 % d’ici 2035, sous condition d’une pleine implication dans la zone continentale africaine, à travers la suppression des barrières tarifaires et non tarifaires et l’adoption d’une approche de facilitation des échanges commerciaux ». C’est ce qu’a indiqué, vendredi dernier à Tunis, la ministre du Commerce et du Développement des Exportations, Fadhila Rabhi Ben Hamza.

La ministre qui s’exprimait à l’ouverture des travaux de la conférence internationale sur les accords commerciaux africains, notamment en rapport avec la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (Zlecaf), a relevé, à juste titre, qu’une fois l’accord concernant la création de cette zone entré en vigueur, « la part des exportations tunisiennes vers l’Afrique augmentera de 91 %, pour atteindre 19% des exportations totales en 2035, contre environ 11% actuellement ».

–          « Il n’y a aucun sens à libéraliser l’échange de biens et de services en l’absence d’une réglementation juste et transparente ». Quid de la Turquie et de l’Aleca ?

En effet, la Zone de Libre Echange Continentale Africaine est un accord global qui va au-delà de l’accord commercial traditionnel. Il comprend, outre la libéralisation du commerce des marchandises et la libéralisation du commerce des services, l’harmonisation des politiques nationales en matière de la concurrence, de l’investissement, de la propriété intellectuelle et du Commerce électronique.

D’après la ministre du Commerce, « il n’y a aucun sens à libéraliser l’échange de biens et de services en l’absence d’une réglementation juste et transparente encadrant le bon fonctionnement du marché et prévenant les pratiques anti-concurrentielles et de règles équitables garantissant l’accès à l’investissement et la préservation des normes de qualité et par conséquent des droits des consommateurs ».

On ne sait pas si la ministre en pense autant  de l’accord de libre-échange avec la Turquie qui bat pourtant en brèche la balance commerciale tunisienne à coups de milliards de dinars. Ou encore de l’accord de l’Aleca qui risquerait de détruire l’agriculture tunisienne, et rendrait légale une invasion européenne du secteur des services par une Europe  qui persiste à réguler à son avantage  la liberté de déplacement de ses futurs partenaires tunisiens !

C’est pour cela, comme le dit en attendant la ministre Ben Hamza, « qu’il y’a aujourd’hui nécessité de surmonter les difficultés pouvant entraver l’application de cet accord et de développer l’infrastructure logistique, en particulier, le transport dans tous ses modes en plus du renforcement de la présence diplomatique et commerciale en Afrique et de l’assouplissement du dispositif financier en accompagnement par les banques et les assurances ».

–          Déjà une croissance de 8% des exportations vers l’Afrique grâce au COMESA

Intervenant à cette conférence, Chaouki Jaballi, directeur de la Coopération avec l’Afrique, au ministère du Commerce, a qualifié la Zlecaf « d’alternative prometteuse », pour redresser la situation économique au niveau continental, en général, et impulser l’activité économique en Tunisie en particulier. En septembre dernier, la Tunisie importait déjà pour 1,016 Milliard DT de l’Afrique, et y exportait pour presque 2,5 Milliards DT. La même Tunisie importait à la même date, pour presque 22,2 Milliards DT de l’Europe, une Europe qui se fournit en Afrique pour les matières premières qu’elle revend en Tunisie.

« L’intégration récente de la Tunisie au Marché commun de l’Afrique orientale et australe, appelé (Comesa) a permis d’améliorer ses exportations vers l’Afrique de 8%, entre 2019 et 2020, et ce, malgré la conjoncture délicate, marquée par la propagation de la pandémie et la fermeture des frontières de pays », a ainsi fait remarquer Jaballi.
 La Tunisie, a-t-il rappelé, a ratifié l’accord de la Zlecaf en juillet 2020. Des travaux techniques sont actuellement en cours pour fixer les listes de produits industriels, agricoles et artisanaux qui feront l’objet des échanges avec les pays africains.

La Tunisie a été choisie par la GIZ parmi 7 pays pilotes membres de l’Union Africaine pour bénéficier d’un programme d’appui à la mise en œuvre de la ZLECAF, a encore indiqué la responsable.

La finalité de ce programme est de renforcer les capacités des représentants de la Tunisie (ministère du Commerce) et d’autres parties tunisiennes concernées impliquées dans la mise en œuvre de l’Accord de la Zlecaf, depuis les négociations jusqu’à la mise en application.

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