AccueilLa UNELa Tunisie, en crise, laisse filer ses compétences

La Tunisie, en crise, laisse filer ses compétences

Un éventail de facteurs se conjuguent pour pousser les élites tunisiennes à chercher à exercer leurs talents sous des altitudes autres que celles de leur pays. Et ils sont de plus en plus nombreux à vouloir émigrer, soit pour améliorer leur condition matérielle, soit pour offrir un enseignement de qualité à leur progéniture, soit encore pour les besoins de leur épanouissement personnel et professionnel.

Il faut reconnaître que la situation qui est actuellement celle de la Tunisie n’est pas pour les retenir. D’autant moins que les perspectives vont s’amenuisant alors que l’offre  étrangère  est dans tous les cas de figure jugée attrayante et bien plus lucrative. S’y ajoute la crise sanitaire liée au Covid-19  qui n’a fait qu’accroître le nombre des postulants à la migration,  tous secteurs confondus.

Ce sont en fait les ingénieurs, les médecins et les professeurs universitaires qui représentent les catégories les plus concernées par l’émigration selon l’Agence tunisienne de coopération technique qui a reçu  autour  25 000 demandes d’emploi à l’étranger, comme l’a confirmé son Directeur général, Borni Salhi, à Africanmanager ar.

Malgré la baisse du nombre annuel des recrutés tunisiens à l’étranger, à la fin du mois d’août 2021, celui des cadres inscrits auprès de l’ATCC a atteint 1 336, contre 981 au cours de l’année 2020, avec un taux de croissance estimé à 36%.

La part la plus importante en termes de recrutement a été le lot du  secteur de la santé dont 638 cadres ont été recrutés, soit 48% du total des recrutements, suivi du secteur des services et de l’enseignement avec 167 et 125 recrutés respectivement.

Pour ce qui des destinations les plus demandées, on retrouve les pays européens qui ont la part du lion avec 506 cadres recrutés, soit un taux de  progression de 38%.

Les  pays arabes, eux, arrivent en deuxième position avec 484 recrutés, soit 36%, puis les pays nord-américains et asiatiques avec 218 recrutés. Deux destinations émergent du lot, l’Allemagne  qui  arrive en tête de liste, suivie du Canada.

Les médecins et les ingénieurs les plus portés sur l’émigration

Ces derniers temps, l’ATCC  a enregistré une demande croissante des titulaires de diplômes supérieurs et de ceux qui ont de l’expérience, tels que les ingénieurs, les médecins spécialistes ou les professeurs universitaires, et ce pour plusieurs raisons dont la plus importante est le désir d’améliorer leur situation financière  en plus de celles  liées à la situation générale du pays.

Le DG  de l’Agence de coopération technique a avoué que l’ATCC est entre le marteau et l’enclume, c’est-à-dire entre la satisfaction des souhaits des personnes inscrites à la recherche d’un emploi à l’étranger et le manque de compétences dans certaines spécialisations.

En effet, l’agence consulte les directeurs des établissements publics lorsqu’il s’agit d’un employé du secteur public et en cas de refus l’agence annule les procédures d’affectation à l’extérieur.

Coordination avec les pays européens :

La coopération technique avec  les pays européens, là où il y a une forte demande, est du ressort de  l’administration centrale, aidée en cela  par les ambassades tunisiennes à l’étranger.

En plus de ses 7 bureaux, l’ATCT s’attelle  actuellement à  l’élargissement de son réseau en envisageant l’ouverture d’un nouveau bureau en Afrique subsaharienne et un autre t au Canada, mais compte tenu de la rareté des ressources financières de l’État, l’affaire a été reportée à une date ultérieure.

Dans le même contexte, il est à rappeler que l’expertise tunisienne est très demandée dans les pays africains, que ce soit par les institutions tunisiennes qui y opèrent ou par les organisations tunisiennes là-bas.

Pour ce qui est enfin des spécialités demandées, le DG de l’agence a souligné que les universités tunisiennes doivent prendre en considération les exigences du marché intérieur et extérieur afin de réduire les taux de chômage.

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1 COMMENTAIRE

  1. oui, les cadres suèrieurs fuient leur pays et ce depuis que les islamistes ont eu le pouvoir en Tunisie, car ils pensent qu’il n’y a plus d’avenir avec cette racaille. Ce flux migratoire s’est élargi jusqu’à la classe des jeunes non diplômés en chomage quit à mettre leur vie en péril.

    Certains démocrates n’ont pas encore compris que les islamistes radicaux n’ont pas leur place dans ce pays, leur idéologie ne correspond pas à celle de la république d’autre fois. C’est la raison pour laquelle le président actuel KS a décrété des mesures exceptionnelles pour sauver le pays de cette racaille criminelle, corrompue qui a détruit le pays. Le sénateur américain est profondément influencé par les manoeuvres d’Ennahdha parti des islamistes, il ne connait pas la réalité des choses en Tunisie, ou bien il est acheté par Qatar et par des fonds islamistes.

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