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La Tunisie, premier pays de la région MENA à ouvrir des discussions sur l’Open Gov

Soucieuse de s’engager, de plus en plus, dans un programme dynamique de réforme administrative, la Tunisie travaille actuellement à instaurer un environnement transparent tout en adoptant un mode de gouvernance basé essentiellement sur une approche participative. Dans ce cadre, une conférence sur l’open data et le principe de l’open gouvernement a été organisée, mardi 3 avril 2012, à Tunis. Les structures publiques, le secteur privé, l’université et la société civile ainsi que plusieurs experts internationaux ont pris part à cette rencontre. L’objectif est de permettre l’échange et la mutualisation des bonnes pratiques et des connaissances avec des pays considérés comme un modèle réussi en matière d’open data et l’e-participation. Communiquer, vulgariser les concepts de l’open-data et identifier les facteurs clés de réussite des projets de ce concept c’est primordial pour une Tunisie qui veut mieux s’informer sur les grandes lignes d’une stratégie nationale en matière d’open data et d’information électronique.

Comme première initiative, un site national ayant pour nom de domaine, www.data.gov.tn va être développé prochainement, a indiqué Khaled Sellami, Chargé de mission auprès du Premier ministère, dans une déclaration à Africanmanager. Le nouveau site a été conçu pour la promotion des données ouvertes. Il inclut également des données sur le travail du gouvernement et les aspects liés aux différents départements et ministères. Ces informations sont de type métier, c’est à dire des chiffres et statistiques qui concernent le domaine de l’agriculture, de l’éducation, de l’industrie et de l’enseignement supérieur. Il s’agit aussi des aspects de gestion et de budget qui deviennent très répandus dans le monde afin de renforcer la bonne gouvernance dans les administrations.

Toutefois, cette initiative n’est pas particulière à la Tunisie. Ce type de site existe déjà dans plusieurs pays du monde où il y a des environnements ouverts, tels que le Brésil, les Etats unis, l’Allemagne, l’Estonie et la Jordanie ainsi que plusieurs autres pays nord-américains et occidentaux. D’une manière générale, environ 60 pays dans le monde ont commencé déjà à développer ce type de sites et y inclure toutes les informations qui sont ouvertes au public. La France a adopté déjà ce processus d’open gouvernement, depuis décembre 2011.

Un décret-loi de l’année 2011 oblige l’administration tunisienne à diffuser et donner, à tous les citoyens, toute information et tout document public, et ce gratuitement sauf si ce document est payant. Ce type de données ouvertes permet de diffuser les documents sans attendre que le citoyen les demande. L’objectif est de réduire le temps de déplacement et éviter les fils d’attente dans les administrations.

Un nouveau concept qui fait son apparition en Tunisie. Des experts internationaux sont venus exposer leur expérience et leur connaissance en la matière. Selon Khaled Sellami, les systèmes d’information en Tunisie sont très développés. Il faut juste décider et avoir la volonté de faire tout en essayant de convaincre l’administration de la pertinence de l’open data. Les administrations tunisiennes, pour leur part, sont appelées aujourd’hui à trouver les bons mécanismes pour procéder à cette ouverture.

Eileen Murray, représentante résidente de la Banque Mondiale en Tunisie a indiqué, de son côté, que l’open gouvernement est très recommandé pour la Tunisie dans la mesure où il facilite le développement du pays, la consolidation de l’emploi et la création des opportunités supplémentaires dans le secteur privé. « La Tunisie est un modèle de gouvernement ouvert et l’organisation de pareille rencontre démontre les bonnes pratiques de l’administration tunisienne. La Tunisie est très en avance en open gouvernance de tous les pays du Moyen-Orient et de l’Afrique di Nord », a-t-elle indiqué.

Carlo Maria Rossotto, coordinateur régional auprès de la Banque Mondiale, a fait savoir que cette conférence est très importante non seulement pour la Tunisie mais aussi pour toute la région Mena. « C’est la première fois qu’un pays de cette région mène une réflexion sur le sujet de l’open gouvernement », a–t-il expliqué. Par conséquent, la Tunisie doit travailler sur la manière à travers laquelle elle pourrait rendre les données disponibles au public dans un format exploitable aussi bien pour le secteur privé que pour les individuels. Développer l’open Gov, c’est améliorer la croissance et générer un développement économique très important notamment en ce qui concerne le développement des logiciels et l’utilisation des bases de données pour la création des applications nouvelles. « C’et une grande opportunité pour les Tunisiens pour se rapprocher des administrations et créer de nouvelles activités économiques sur la base de ces données », a-t-il indiqué.

Khadija Taboubi

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