AccueilSantéLa variole, le virus aux 300 millions de morts, pourrait se réveiller

La variole, le virus aux 300 millions de morts, pourrait se réveiller

La variole, un virus tristement célèbre (plus de 300 millions de morts au 19ème siècle) et dont on croyait être définitivement débarrassé, pourrait revenir. La faute à l’homme qui a tellement dégradé son environnement que le climat s’est réchauffé, provoquant du coup la fonte progressive du permafrost sibérien où le virus est emprisonné depuis des lustres.

Depuis 1980, les campagnes de vaccination intensives pilotées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sont venues à bout de la variole. Les dernières souches du virus étaient méticuleusement cachées dans deux laboratoires de haute sécurité. Mais voilà, c’était sans compter les corollaires du réchauffement climatique.

Les choses ont commencé à se gâter au mois de juillet 2016. La maladie du charbon – dénommée également anthrax – a refait parler d’elle dans la région de Iamalo-Nénétsie (en Russie) ; en fait on a découvert la souche dans la dépouille d’un renne. Par la suite on a appris que 24 individus ont été infectés, et même qu’un enfant est décédé. Les autorités ont entrepris la désinfection de la zone, (une surface de plus de 12 000 km²), et l’opération se poursuit actuellement.

Les avis des scientifiques divergent

Des scientifiques ont confié que d’autres virus ont également été emprisonnés par le permafrost (le sol qui est gelé en permanence). « Nous avons découvert des virus géants dans des dépouilles de mammouths, explique Viktor Maléïev, directeur adjoint de l’institut de recherche russe d’épidémiologie. Il y a des restes de variole qui datent du 19ème siècle, par exemple. » Du fait du réchauffement climatique, le permafrost a commencé à fondre, ce qui à terme va libérer ces virus. Les experts sont d’avis qu’en moyenne la Russie se réchauffe 2,5 fois plus rapidement que le reste de la planète. « Je ne veux effrayer personne mais nous devrions y être prêts. »

Autre son de cloche chez Arnaud Fontanet, responsable d’unité d’épistémologie des maladies émergentes à l’Institut Pasteur. Il a déclaré ceci : « l’anthrax et la variole ne sont pas vraiment comparables. Si le virus ressortait dans l’Arctique, il faudrait un concours de circonstances exceptionnel pour qu’elle puisse contaminer un humain ». En effet il est établi que la variole ne peut pas infecter un animal. « De plus, il reste de très grandes quantités de vaccins conservés par l’OMS qui suffiront à protéger les populations. Le vaccin contre la variole est efficace en une dose seulement », a ajouté Fontanet.

De là à en conclure qu’il n’y a aucun risque pour l’être humain, c’est un pas que nous ne franchirons pas…

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