La France exprime sa « profonde consternation » après les « propos scandaleux » tenus par le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, selon lesquels « Le monde ne laisserait pas faire, mais laisser mourir de faim deux millions de civils pourrait peut-être être justifié et moral » pour libérer des otages à Gaza.
Elle appelle le gouvernement israélien à « condamner fermement ces propos inacceptables », tenus lors d’une conférence le 5 août par le ministre israélien des Finances. Smotrich avait, ce même jour, affirmé que si Israël n’avait pas évacué le Gush Katif (Gaza), le massacre du 7 octobre n’aurait pas eu lieu et que « partout où il y avait des implantations, les Juifs étaient protégés ».
Dans un communiqué du quai d’Orsay publié le 7 août, la France rappelle « qu’apporter de l’aide humanitaire à deux millions de civils en situation d’urgence absolue dans un territoire sous blocus, dont Israël contrôle les points d’accès, est une obligation au titre du droit international humanitaire, comme la Cour internationale de Justice l’a rappelé ». Elle précise que le Procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, « a en outre rappelé que l’entrave à l’acheminement des secours peut constituer un crime relevant de la compétence de la CPI ».
« Laisser mourir de faim 2 millions de Palestiniens » : les propos de Smotrich choquent en France
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