L’Algérie tente de convaincre ses voisins qu’une intervention militaire au Niger n’est pas la solution. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) continue de menacer d’envoyer des troupes pour chasser les putschistes qui ont pris le pouvoir à Niamey le 26 juillet 2023. Une intervention militaire à laquelle l’Algérie est catégoriquement opposée.
Le pays vient d’envoyer deux missions diplomatiques coup sur coup, et notamment le Secrétaire général du ministère algérien des Affaires étrangères qui, lui, est attendu au Niger. Lounès Magramane a prévu d’arriver à Niamey jeudi. Il doit officiellement rencontrer des « personnalités et hauts responsables » afin d’obtenir une solution pacifique. Selon le gouvernement algérien, cela fait partie des efforts du pays pour éviter toute opération armée au Niger et empêcher « un accroissement des risques » dans le pays et la région.
La veille, le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, avait de son côté entamé une tournée au Nigeria, au Bénin et au Ghana, pays pressentis pour fournir des troupes à une éventuelle opération armée de la Cédéao.