L’Algérie a réintégré son ambassadeur à Madrid lundi, après avoir protesté pendant un an contre le soutien de l’Espagne au projet marocain sur le Sahara occidental. Toutefois, les restrictions commerciales avec l’Espagne sont maintenues, ce qui montre que le différend persiste, rapporte le quotidien Al-Chark al-Awsat.
Le diplomate algérien Abdelfettah Daghmoum, ainsi que cinq autres ambassadeurs, ont présenté leurs lettres de créance au roi d’Espagne Felipe VI. Cette démarche fait suite aux discussions qui ont eu lieu en septembre lors de l’Assemblée générale des Nations unies.
L’Algérie a assoupli son interdiction de certains produits espagnols après avoir rappelé son ambassadeur l’année dernière. Cette mesure faisait suite au soutien de l’Espagne à la proposition d’autonomie du Sahara occidental du Maroc, à laquelle l’Algérie s’oppose fermement.
Des responsables algériens ont déclaré que le retour de l’ambassadeur avait été motivé par des signaux émanant de l’Espagne, indiquant un retour à la neutralité dans le conflit du Sahara occidental, précise le quotidien en langue arabe paraissant à Londres .
Ils ont fait référence aux commentaires du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez à l’ONU, où il a soutenu une solution politique et l’aide continue de l’Espagne aux réfugiés du Sahara occidental.
Comme Sanchez n’a pas directement abordé l’autonomie du Sahara occidental, l’Algérie a vu cela comme un pas en arrière par rapport à la position antérieure de l’Espagne.
Les médias algériens ont rapporté des fuites de réunions de l’ONU qui ont révélé que les fonctionnaires espagnols avaient rassuré leurs homologues algériens sur leur engagement à la neutralité sur le Sahara occidental.
L’ambassadeur d’Algérie regagne son poste à Madrid
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