Le budget du ministère des Technologies de la Communication (TICs) pour l’année 2025 s’élève à 184 millions de dinars tunisiens (MDT), soit une augmentation de 5%, par rapport à 2024, a fait savoir vendredi, le ministre des Technologies de la Communication, Sofiene Hemissi.
Intervenant lors d’une plénière commune entre l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et le Conseil national des régions et des districts (CNRD), tenue, au Palais du Bardo, pour l’examen du projet de la mission des Technologies de la Communication, Hemissi a précisé que la mission des Technologies de la Communication comporte un seul programme opérationnel, celui du Développement Numérique auquel des allocations de l’ordre de 150,115 MDT ont été consacrées, soit 82% du budget de la mission. Les allocations consacrées au programme de Pilotage et d’appui sont de l’ordre de 33,885 MD, soit 18% du budget de la mission.
Les sources du budget du ministère se répartissent à raison de 39 MDT sur les ressources générales du budget de l’Etat ( 21% du budget de la mission), 100 MDT sur les ressources du Fonds de Développement des Télécommunications et des Technologies de l’Information et de la Communication (54% du budget de la mission) et 45 MDT au titre des Emprunts Extérieurs Affectés (25% du budget) (dont 25 MDT concernent la convention de crédit conclue avec la BAD et 20 MDT concernent la convention de crédit conclue avec la BIRD).
Toujours selon Hemissi, les dépenses de la mission se répartissent entre les dépenses de rémunérations (21,212 MDT, soit 12% du total du budget), les dépenses de gestion (8, 247 MD, soit 4% du total du budget), les dépenses d’intervention (72,926 MDT, soit 40% du budget) et les dépenses d’investissement (81, 588 MDT, soit 44% du budget).
- La Charrue avant le bœuf
Le département des Technologies de la Communication a, ainsi, entamé la mise en œuvre d’un plan d’action visant à favoriser la transition numérique. Ce programme repose sur une série d’objectifs stratégiques, à savoir la numérisation de l’administration publique, le développement de l’économie numérique et le soutien de l’innovation et de l’entrepreneuriat dans les domaines numériques.
Et alors que la numérisation traîne, comme s’il tenait à mettre la charrue avant le bœuf, « nous sommes en train de finaliser la stratégie nationale relative à l’intelligence artificielle, en prenant en compte ses dimensions technologique, culturelle, sociale économique et de souveraineté, et de développer un marché public d’innovation », dit le ministre. « Nous avons, également, entamé l’implémentation d’un programme visant la mise à niveau les centres régionaux d’innovation et de développement technologique et des pépinières d’entreprises dans toutes les régions ».
- Le « Oui, mais » du ministre
Hemissi a par ailleurs annoncé, le lancement au cours de la première moitié de 2025, du Prix du président de la République pour l’Excellence numérique qui vise à récompenser les porteurs de projets numériques les plus innovants.
Il a, toutefois, fait remarquer que « l’atteinte de ces objectifs nécessite des préalables dont le développement de l’infrastructure des télécommunications, l’établissement de la confiance numérique, la consolidation de la cyber-sécurité et le renforcement des capacités du secteur public et privé dans les domaines technologiques ».