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Le calvaire sans fin des diplômés sans emploi

Les tourments des diplômes sans emploi  viennent d’être attisés par le refus du président de la République, Kais Saied, de donner suite  à la fameuse loi 38 , votée pour  avoir vocation de permettre aux  plus âgés d’entre eux d’être recrutés  dans la fonction publique.

Leur porte-parole  a appelé, ce mercredi, le chef de l’Etat à réviser sa décision portant sur la non application de la loi n 38 et à trouver une solution juste et équitable aux diplômés en chômage dans les plus brefs délais.

Elle a précisé au cours d’une conférence de presse que la loi n 38 a été adoptée à l’issue d’une série de revendications, protestations et grèves menés durant deux années consécutives.

Dans ce contexte, elle a évoqué l’impact de la non application de la loi n 38 sur la paix sociale et des possibilités de recours à l’escalade des mouvements de protestation pacifiques et l’adhésion à toutes les formes de militantismes légitimes telles que les rassemblements et les grèves de la faim sauvage pour la régularisation de leur situation.

« Le recrutement dans les sociétés communautaires préconisé par le président de la république est une solution illusoire en l’absence de poursuites contre les hommes d’affaires impliqués dans des affaires de corruption et la création de projets dans les régions, a-t-elle ajouté.

La porte-parole a dénoncé l’indifférence et l’atermoiement du gouvernement de Hichem Méchichi face à leurs revendications, rappelant les violentes interventions des forces de l’ordre pour lever le sit-in des diplômés sans emploi et l’arrestation d’un nombre de protestataires.

« Après le 25 juillet, le président de la république est appelé à activer la loi n 38 et décider du recrutement de la première tranche des diplômés sans emploi, outre la promulgation de ses décrets d’application et la création de la plateforme électronique », a-t-elle noté.

Ce mouvement, faut-il  le noter, n’a de cesse de faire boule de neige. Plusieurs membres des coordinations régionales des diplômés du supérieur au chômage depuis plus de 10 ans se sont rassemblés, mercredi, devant le siège du gouvernorat de Kasserine, en solidarité avec les sit-inneurs qui protestent à l’intérieur du siège du gouvernorat pour revendiquer l’application de la loi n° 2020-38 du 13 août 2020, publiée dans le JORT le 19 août 2020 et portant dispositions dérogatoires pour le recrutement dans le secteur public.

La représentante de la coordination régionale « le recrutement est mon droit » à Mahdia a indiqué à l’Agence TAP que l’objectif de ce rassemblement est de soutenir leurs collègues qui observent une grève de la faim depuis cinq jours dans le siège du gouvernorat de Kasserine à cause du refus des autorités de tutelle d’appliquer la loi en question.

Affligeantes retombées !

On comprend d’autant plus le désarroi  des diplômés sans emploi qu’ils avaient fondé beaucoup d’espoirs sur cette loi 38 dont ils pensaient qu’elle allait mettre fin à leur calvaire. C’est que des périodes prolongées de chômage ont des conséquences négatives aux niveaux financier, social et psychologique. Lorsque des centaines de milliers de jeunes Tunisiens et Tunisiennes, plus est diplômé, sont incapables de trouver du travail, la production économique et la cohésion sociale s’en trouvent rapidement affectés. Une longue dépendance matérielle à la famille approfondit leur sentiment de frustration et  l’exclusion, car elle empêche les jeunes découragés de développer leur indépendance, de se marier, de fonder une famille, d’emménager dans leur propre appartement, et d’affirmer avec confiance leur propre vision du monde.

De longues périodes sans travail ou en dehors des études ont également une influence sur les jeunes et la façon dont ils apprécient leur vie et les décisions qu’ils prennent. La dépendance économique des parents va à l’encontre de l’attente culturelle que les enfants devenus adultes doivent rembourser leurs familles pour la prise en charge qui leur été donnée. Les jeunes se sentent humiliés de devoir solliciter financièrement les parents pour leurs besoins personnels, comme l’achat d’une carte de téléphone, de tickets d’autobus, ou des vêtements.

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1 COMMENTAIRE

  1. dans tous les pays développés les diplômés du supérieur ne sont pas automatiquement embauchés dans la fonction publique et en Tunisie qui est surendetté avec un déficit insupportable et un effectif pléthorique qui classe le pays en premier en nombre de fonctionnaires par rapport à sa population la loi 38 est une loi votée par des députés par populisme primaire sans aucun intérêt pour le pays et sa population . Ces diplômés du supérieur doivent chercher eux même des emplois dans le privé ou montent leurs propres affaires avec l’aide de l’Etat ou partir travailler à l’étranger ou faire un recyclage et une nouvelle formation que le marché de l’emploi est demandeur , en Tunisie il y a beaucoup de secteurs qui cherchent des candidats qualifiés et professionnels en grand nombre il est difficile de trouver des professionnels qualifiés indépendants dans toutes les spécialités enfin il faut revoir notre enseignement supérieur par une sélection poussée et pour des filières dont le marché de l’emploi a besoin et d’axer en priorité à la formation professionnelle et les cadres de maîtrise dont le pays a besoin et enfin l’Etat a le devoir d’assurer un enseignement public de qualité mais il n’a pas l’obligation de les embaucher dans ses structures publiques sauf selon ses besoins

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