« Un projet d’amendement de certaines dispositions du code de travail sera, bientôt, élaboré « selon une nouvelle approche qui rompt avec le passé », affirme le président Kais Saïed.
Reçevant, samedi, au palais de Carthage, le ministre des Affaires Sociales, Issam Lahmar, le chef de l’Etat a souligné l’engagement à continuer de répondre aux aspirations des citoyens et à œuvrer en faveur de l’instauration de nouvelles approches qui puissent rompre le passé.
Le président a fait observer que la révision du Code de travail ou de certaines de ses dispositions est l’une des questions les plus cruciales en ce moment, estimant que l’amendement de cette loi en 1996 a conduit à la situation actuelle.
« Cette situation ne peut plus perdurer », a-t-il insisté, ajoutant que les efforts sont actuellement déployés afin de réviser certains articles du code de manière à supprimer définitivement le terme « sous-traitance ».
« La sous-traitance est une forme d’esclavagisme déguisé », a-t-il critiqué, soulignant qu’il est impératif de mettre fin aux contrats à durée déterminée, sauf, dans des cas particuliers qui existent depuis la promulgation du code des contrats et des obligations au début du 20e siècle, ou dans certaines situations exceptionnelles comme l’augmentation du volume de travail et le travail saisonnier.
Et d’ajouter que « certains oublient que le travail reste un droit pour chaque citoyen et citoyenne ».
« l’Etat est appelé à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir ce droit conformément à l’article 46 de la constitution tunisienne », a-t-il encore souligné.
Par ailleurs, le président de la République a fait remarquer que ce projet d’amendement du code de travail ne vise pas les chefs d’entreprises, affirmant que si « ces derniers ont tout à fait le droit de faire des profits, les employés ont aussi le droit à la stabilité et à un salaire équitable ».
Et de poursuivre : « Ceux qui essayent de saper les droits des travaillers comme ce fut le cas en 2024 doivent assumer entièrement leurs responsabilités ».
Il a dans ce contexte appelé à accélérer l’élaboration de ce projet de loi et à le soumettre à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP).