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Le couffin du Ramadhan, à quel prix ?

Avec l’avènement de ce mois saint, tout le monde s’affaire avec une seule idée en tête : s’approvisionner et remplir autant que possible le couffin…au moindre coût. Est-ce peine perdue ?

Au marché central, au marché Sidi Bahri ou dans d’autres, les citoyens se précipitent dès les premières heures de la matinée de ce premier jour du Ramadhan pour acheter légumes et fruits, poissons, viandes. Comment se présente la situation, ce mercredi 10 juillet ? Comment se présente l’approvisionnement ? Qu’en est-il des prix ?

Pour répondre à ces questions, Africanmanager a choisi de faire le tour des principaux marchés de la capitale.

Premier constat : rien n’a manqué au couffin de la ménagère puisque les marchés, comme l’a mentionné le ministère du Ccommerce, sont bien approvisionnés offrant des produits divers.

Des marchés sont bien approvisionnés certes, mais on a constaté que l’affluence des consommateurs n’est pas au rendez-vous, contrairement aux centres commerciaux où abondent, et depuis plusieurs jours, les chariots débordant de victuailles. Ceci est-il expliqué par l’envolée des prix ?

Des prix hors de portée

Certainement, oui, puisque les prix des fruits, légumes ou encore des poissons ont atteint des niveaux « inaccessibles » pour un grand nombre des citoyens, particulièrement ceux des petites bourses. Et il est dit et redit que gouvernement d’Ali Laarayedh n’a rien fait pour ajuster les prix malgré les mesures prises pour remédier à cette situation et satisfaire les exigences des consommateurs.

Au marché central, les marchands proposent, au rayon des légumes, des tomates à 700 millimes le kg. Les prix de pomme de terre oscillent entre700 et 850 milimes. Idem pour les courgettes qui ont grimpé pour se vendre à 1dinar 1,840 dt. Pour le poivron, les prix varient entre 1490 et 1800 millimes.

Au pavillon des viandes, les prix sont prohibitifs atteignant 20 dt le kilo. Pour ce qui est de la viande blanche, le prix d’un kilo de volaille a atteint 5400dt alors que l’escalope de dinde est proposée à 8900dt.

Pour les fruits, les prix affichent une évolution comme c’est le cas de la pomme, soit 6,000dt ou la pêche (3,500dt). Les prix de raisins sans pépins varient entre 1,995 et 2,600dt. Les prix de la datte oscillent entre 4000 et 7500dt alors que le citron est proposé à 2,800dt, le kilo.

Au marché Lafayette, les prix des poissons sont jugés élevés. Les étals proposent le calamar à 9,800dt,le kilo. La dorade est à 12 800dt le kilo. Les prix de crevettes varient entre 19,000 et 22,000dt le kilo. Des prix en somme au-dessus du pouvoir d’achat des familles à faible revenu.

Une virée au marché Sidi Bahri, pour avoir une idée sur les prix. Pas de différence. Les prix de l’ensemble des produits sont semblables avec quelques différences.

Les tunisiens se plaignent encore

« On est vraiment déçus. On n’arrive pas même à acheter les éléments de base pour la préparation de nos plats. C’est honteux pour un pays en phase de transition » a dit é Tijani, retraité, appelant ainsi le gouvernement à intervenir pour soutenir le citoyen, dans l’impossibilité de remplir son couffin face à l’envolée des prix de l’ensemble des produits alimentaires.

D’après les contacts avec plusieurs citoyens, on peut conclure que ce climat particulier dans lequel est débute le mois saint a pesé sur le comportement du consommateur gagné par le désarroi face à la détérioration du pouvoir d’achat. Ali Mahjoub nous a affirmé que « la vie devient de plus en plus difficile. D’ailleurs, Ramadhan vient à peine de commencer et on est déjà stressé ».

Bon Ramadhan à tous, quand même !

Wiem Thebti

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