Les émeutes qui ont touché l’Afrique du Sud, en juillet dernier, ont laissé des traces durables. Entre autres conséquences, des dommages qui vont coûter cher au pays, alors que l’économie a déjà du mal à se relever de la pandémie.
Cette crise, la plus importante du pays depuis la fin de l’apartheid, a été déclenchée suite à l’incarcération de l’ancien président Jacob Zuma, pour outrage à la justice, et a rapidement pris de l’ampleur, nourrie par la pauvreté et les inégalités. Elle a fait plus de 350 morts.
Les émeutes ont également engendré des dégâts majeurs qui ont d’importantes conséquences économiques, alors que des centres commerciaux et des entrepôts ont été saccagés, dans les régions autour de Durban et Johannesbourg.
Selon Sasria, la compagnie d’assurance publique qui gère les dossiers d’indemnisation suite aux émeutes, les dommages pourraient s’élever à 1,5 milliard d’euros, suite à la destruction et au pillage de 200 centres commerciaux et 3000 magasins. L’entreprise publique estime qu’il s’agit des émeutes les plus coûteuses au monde, sur les dix dernières années, et doit désormais se tourner vers l’État pour se faire renflouer, suite à ces dépenses considérables.