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Le FMI préoccupé par l’impact social des réformes, de la viabilité des retraites et dit non à toute modification des subventions aux produits de base !

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international a achevé La 4ème revue du programme économique de la Tunisie, donnant lieu au déboursement d’247 millions de dollars), portant ainsi le total des décaissements à 1,4 milliard de dollars environ.

Le FMI relève des réformes favorables à la croissance et à vocation sociale. Les politiques budgétaires visent à mobiliser des recettes et à maîtriser les dépenses courantes afin de réduire le fardeau de la dette tunisienne et accroître les investissements publics et les dépenses sociales pour soutenir une croissance durable et inclusive. La politique monétaire fait la part belle à la maîtrise de l’inflation et la flexibilité continue du taux de change aidera à renforcer les réserves en devises. Dans le dessein de maintenir une protection sociale adéquate, les autorités ont augmenté les transferts sociaux destinés aux ménages vulnérables, œuvrent en vue d’un meilleur ciblage des dépenses sociales et ont soumis au Parlement un projet de loi relatif aux retraites.

À l’issue de la réunion du Conseil d’administration, Mitsuhiro Furusawa, Directeur général adjoint et Président par intérim, a fait la déclaration suivante:

«Les efforts des autorités tunisiennes pour réduire les déséquilibres macroéconomiques portent leurs fruits. La croissance s’est accélérée au premier semestre 2018, mais le chômage et l’inflation restent élevés. Les cours du pétrole continuent de peser sur les soldes extérieur et budgétaire, les investissements sont faibles et les réserves internationales couvrent moins de trois mois d’importations.

«La mise en œuvre des politiques et des réformes s’est encore améliorée depuis la troisième revue. Les autorités tunisiennes demeurent attachées à l’approche de l’ajustement macroéconomique équilibrée sur le plan social, soutenue par l’accord quadriennal du FEP.

Une gestion stricte de la masse salariale

«Des efforts vigoureux sont nécessaires pour réaliser les objectifs budgétaires convenus. Les priorités politiques comprennent une collecte de revenus plus forte, des ajustements réguliers des prix de l’énergie, une gestion stricte de la masse salariale et des réformes visant à assurer la viabilité financière des retraites.

«Un resserrement monétaire supplémentaire est nécessaire pour réduire l’inflation. La Banque centrale de Tunisie a démontré son attachement à la stabilité des prix grâce à la hausse des taux directeurs, mais les taux d’intérêt directeurs restent négatifs en termes réels. Ainsi, le taux directeur devrait encore augmenter pour éviter une nouvelle érosion du pouvoir d’achat de la monnaie locale et ancrer les anticipations inflationnistes.

«La réduction des déséquilibres extérieurs dépend d’un taux de change déterminé par le marché. Des adjudications de devises compétitives, soutenues par une communication efficace, soutiendraient cette stratégie. Un resserrement durable des politiques macroéconomiques contribuera à atténuer l’impact de la dépréciation du taux de change sur la dette.

« Le programme des réformes repose sur le maintien d’une protection sociale adéquate. La décision récente d’élargir la couverture des familles vulnérables bénéficiant de transferts sociaux, également incluse dans le nouveau QPC (Objectif quantitatif trimestriel) sur les dépenses sociales, devrait être mise en œuvre rapidement. La mise en place de la base de données sur les ménages vulnérables sera essentielle pour un meilleur ciblage social. Toute modification des subventions pour les aliments de base ne devrait être envisagée qu’une fois les filets de sécurité adéquats auront été mis en place.

Environnement politique difficile

«La poursuite des réformes ayant trait au climat des affaires, à la gouvernance et au secteur financier est essentielle. Les autorités devraient maximiser l’impact sur la croissance du nouveau guichet unique pour les investisseurs, la liste négative des autorisations d’investissement et la loi sur les startups. La nomination des membres de la Haute autorité de lutte contre la corruption constituerait une étape importante pour renforcer l’application des lois et règlements existants. Dans le secteur financier, la résolution du dossier de la BFT, le renforcement du cadre de surveillance et les progrès en matière de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme sont nécessaires.

«Une mise en œuvre solide du programme est nécessaire pour réduire les déséquilibres macroéconomiques et favoriser une croissance inclusive dans un environnement politique et sécuritaire difficile. Le soutien continu de la communauté des donateurs est essentiel pour la réussite de la transition en Tunisie ».

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