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Le « Hajj » des Nahdhaouis: Jour de « Shabbat », au départ d’un bar célèbre jusqu’au ministère du Tourisme

Signe des temps de la guerre des trois, entre Carthage, Le Bardo et La Kasbah, l’internationalisation du conflit, par le recours à des médiations déguisées, américaine et européenne. Tout au long de la semaine, les uns comme les autres recevaient les ambassadeurs de ces pays, et s’évertuaient à leur expliquer que le coupable, c’est l’autre. Du jamais vu dans la politique étrangère de la Tunisie et des pratiques qui rappelleraient presque les pires heures de la crise libanaise. Un pays, presque comme la Tunisie, où le pouvoir est réparti entre trois pôles, et trois franges, sociales, religieuses et politiques de la population libanaise. La comparaison n’est sans doute pas parfaite, elle n’en est pas moins loin. Il ne manque désormais plus à la Tunisie qu’un envoyé spécial de l’ONU à faire la navette entre les trois territoires, pour essayer de résoudre la crise tunisienne.

Entretemps, c’est le parti islamiste tunisien qui essaie de peser de son poids, dit populaire car ce parti a beaucoup perdu de son aura et que du populaire, il ne lui reste que le populisme. Le parti islamiste tunisien a ainsi battu le rappel de ses ouailles pour  descendre dans la rue. Officiellement, ce serait pour soutenir le chef du gouvernement Hichem Mechichi. On peut facilement être contre l’instabilité gouvernementale et même être contre un retour des cartes entre les mains de Carthage, on ne se souvient pas moins que ce parti avait toujours fait usage de plus d’un chef de gouvernement comme d’un kleenex. Et qui plus est, l’actuel chef de gouvernement, ce n’est nullement le bilan des quelques premiers mois du gouvernement Mechichi qui plaiderait pour lui.

Autre signe des temps aussi, cette nouvelle descente dans la rue des Islamistes tunisiens, pour laquelle les dirigeants de ce pays ont choisi le jour du samedi. Une journée, symbole peut-être, mais d’une autre religion, en Tunisie, comme partout dans le monde.

Cantonnés dans la rue Mohamed V à Tunis, les mêmes dirigeants du parti Islamiste ont choisi comme point de départ à leurs manifestants, pour la mobilisation desquels certaines de leurs pages des réseaux sociaux sont allés jusqu’à comparer la présence à un acte de pèlerinage (Hajj), un des bars les plus connus de Tunis. Le communiqué d’Ennahdha ne le dit certes pas de la sorte, et évoque un départ de devant le centre culturel britannique . Le commentaire étant libre, on pourra aussi dire que le départ se fera de devant ce bar bien connu, pour ne pas le citer. Jadis, du temps de Feu Ben Ali, les activistes de ce même parti, alors simple mouvement, avaient pu trouver une Fatwa permettant d’utiliser les bars comme lieu de RDV pour éviter les suspicions policières.

Le même communiqué d’Ennahdha précise que leurs manifestants devront s’arrêter devant le ministère du Tourisme, un secteur qui avait pourtant été l’une des cibles de leurs toutes premières actions violentes, du temps de Bourguiba. Les temps changent, mais les symboles restent !

Restera à savoir si cette tentative des Islamistes tunisiens de briser leur isolement dans cette guerre où l’on se brise les os, réussira à changer quelque chose sur la scène politicienne tunisienne, ou moins encore dans la crise économique et financière que tout le monde ignore en Tunisie, sauf ceux qui n’auront pas les moyens de la subir ?

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2 Commentaires

  1. Mela nel3bou a7na!! Toutes les acrobaties sont permises pour saiver le gourou. Il livre ses dernières batailles contre le trio: Saied, le parlement qui lui prépare une motion de censure et les dissidents au sein de son propre parti qui lui demandent de quitter la présidence du parti. Pour cette « cause sacrée » il est près à tout: à une manif au départ d un bar dites-vous? Eh bien, il trouvera une fatwa pour demontrer qu il est moderne et tolérant. Il pourrait même baisser le prix de l alcool et même organiser un apero géant chaque samedi. Il renvoie la tenue du congrès de son parti au calendes grecques pour cause de pandémie, mais organise des manifestations au mepris de cette même pandémie. Vous aimez le cirque M. Boumiza? Vous etes bien servis et gratis par dessus le marché. Finalement, le ridicule ne tue plus!

  2. PAUVRE TUNISIE !!! PAUVRE PAYS !!! PAUVRES TUNISIENS
    On se croit à la guerre des boutons entre des hommes politiques incapables de gérer ce beau pays qu’est la Tunisie va malheureusement dans le chaos complet – voire en faillite –
    Chacun ne regarde que son égo sans se soucier du peuple Tunisien qui crie au secours
    Des hommes poliques qui vont chercher auprès de pays étrangers des solutions qu’ils ne sont pas capables d’assumer et surtout d’assumer leurs multiples erreurs
    3 Dirigeants incompétents ou manipulateurs prenant le peuple Tunisien en otage
    Quelle honte de voir ce beau pays ; des Tunisiens chaleureux ; mais sans dirigeants compétents ne pensant qu’à leurs intérêts personnels avant les intérêts du pays .

    QUELLE TRISTESSE ; comment , ces hommes politiques pensent que des investisseurs vont venir faire des projets en Tunisie ?? Même les investisseurs tunisiens refusent d’envestir dans leur propre pays !!!!

    QUEL DOMMAGE que des dirigeants fassent leur petite gueguerre personnelle plutôt que travailler pour leur pays qu’est la Tunisie

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