Le Maroc investit massivement dans la blockchain, l’intelligence artificielle (IA) et d’autres technologies émergentes, visant une hausse de 10 % de son produit intérieur brut (PIB) d’ici la fin de la décennie, rapporte le site CoinGeek.
Le gouvernement marocain a dévoilé sa stratégie Digital Morocco 2030, qui constitue sa feuille de route pour transformer le pays en un hub numérique prospère. Avec un investissement de plus de 11 milliards de dirhams (1,1 milliard de dollars) d’ici à la fin de 2026, le gouvernement souhaite dynamiser l’économie numérique du pays, en exploitant les dernières technologies pour créer plus de 240 000 emplois et former plus de 100 000 jeunes par an aux compétences numériques.
À court terme, le gouvernement se concentre sur la numérisation de tous ses services dans le cadre du portail des services administratifs unifiés, de l’éducation et de la santé à la protection sociale et à l’investissement. À terme, le Maroc pense pouvoir devenir l’une des 50 premières puissances technologiques mondiales d’ici la fin de la décennie.
La blockchain jouera un rôle clé. Le pays d’Afrique du Nord prévoit d’intégrer la technologie dans ses services gouvernementaux pour améliorer l’efficacité et la sécurité, ainsi que pour lutter contre la corruption. Il encouragera également son adoption dans le secteur privé, où elle est déjà à l’essai dans les secteurs de la santé et des services financiers.
Le Maroc est également en train de devenir une plaque tournante des actifs numériques. Un rapport publié en février révèle que plus de six millions de Marocains détiennent des actifs numériques, soit plus de 15 % de la population. Cela représente une augmentation de 60 % de la propriété au cours des cinq dernières années.
L’adoption est d’autant plus remarquable que le gouvernement a interdit les actifs numériques en 2017 et, malgré le changement de ton, ne l’a pas encore levé officiellement. Toutefois, les législateurs et les régulateurs travaillent sur des modifications de la loi pour légaliser les actifs numériques.
Au-delà de la blockchain, le pays explore également l’IA dans le cadre de la feuille de route 2030. L’année dernière, l’Université polytechnique Mohammed VI, dans le centre du Maroc, est devenue la première en Afrique à lancer un système d’apprentissage alimenté par l’IA : ChatGPT Edu. Le gouvernement a également formé plus de 1 000 petites et moyennes entreprises (PME) locales sur la façon d’exploiter l’IA dans leurs opérations, en partenariat avec LinkedIn et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement pour cette initiative.
En 2024, le pays a également intégré l’IA dans son système judiciaire pour transcrire les décisions, récupérer des textes, mener des recherches, et plus encore, ce qui était une première en Afrique.
Le Maroc vise une hausse de 10 % de son PIB d’ici 2030 grâce à la blockchain et à l’IA
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