La publication des résultats de l’élection présidentielle se poursuit au Nigeria. Le scrutin était très disputé, dans le pays le plus peuplé d’Afrique. Les retards dans les opérations de décompte suscitent des inquiétudes et des accusations de tentatives de fraude.
Plus de 87 millions d’électeurs étaient appelés le 25 février à choisir parmi 18 candidats la personne qui aura la lourde tâche pendant quatre ans de redresser le Nigeria. Le pays est plombé par une économie en berne, les violences récurrentes de groupes armés et de bandits, ainsi qu’un appauvrissement généralisé de la population.
L’annonce des résultats, État par État, va prendre du temps. Après avoir donné le 26 février les chiffres pour Ekiti, un petit État du sud-ouest, la Commission électorale nationale (Inec) a reporté la suite au lendemain. Le Nigeria compte 36 États et le territoire de la capitale fédérale Abuja.
Peter Obi et Atiku Abubakar font partie du trio de favoris en compétition avec Bola Tinubu, 70 ans, représentant l’APC du président Muhammadu Buhari. Il se retire comme le veut la Constitution après deux mandats au bilan très critiqué. Considéré comme l’un des hommes les plus influents du pays, cet ancien gouverneur de Lagos, a prévenu, cette fois, « c’est mon tour ».
Dans un communiqué l’Inec reconnaît des « problèmes techniques » liés à l’utilisation de nouvelles technologies de collecte et de centralisation des résultats de quelque 176 000 bureaux de vote pour la première fois dans une élection nationale. Elle assure toutefois que « ces résultats sont en sécurité (…) et ne peuvent pas être falsifiés ».