AccueilActualités Finances & économie - TunisieLe nouveau défi des banques tunisiennes

Le nouveau défi des banques tunisiennes

Selon l’analyste financier Tunisie-Valeurs, l’année 2019 a finalement tenu ses promesses pour le secteur bancaire. « Nos banques continuent à faire preuve d’une résistance salutaire face à un contexte ambiant hostile: une croissance au ralenti avec une raréfaction des bonnes signatures, un assèchement des liquidités qui coïncide avec une politique monétaire restrictive et un environnement réglementaire de plus en plus contraignant ».

La même source estime que le secteur bancaire converge vers « une nouvelle normalité »; celle d’un ralentissement sans rupture de croissance. Et les chiffres de 2019 confirment ce scénario :

1) Une politique de collecte relativement dynamique impulsée par les mesures non conventionnelles de la politique monétaire,

2) Un ralentissement de la production des crédits dans une optique de maitrise du ratio de transformation,

3) Une croissance vigoureuse du PNB qui a profité du relèvement des taux au début de 2019. Le dynamisme de la marge d’intérêt et des commissions a contrebalancé le relâchement important des produits de placements,

4) Une amélioration substantielle de la productivité aidée par une orientation volontariste vers l’optimisation des charges.

Tunisie-Valeur estime aussi, que 2020 sera la dernière ligne droite pour le secteur bancaire pour une conformité complète avec les standards de Bâle III. La BCT devra y continuer à mettre à niveau son arsenal prudentiel avec une surveillance plus rapprochée, un resserrement des exigences de fonds propres et une montée en charges des normes de liquidité (mise en place du ratio de liquidité à long terme). Ces mesures vont se mettre en place d’une manière consensuelle, avec le concours de l’Association Professionnelle des Banques. Elles seront précédées par des exercices de Stess-test.

▪ La conformité avec les normes de Bâle III est un passage déterminant pour les banques qui se fera au prix d’une croissance moins vigoureuse que par le passé. Mais ses bienfaits sont multiples :

Une capacité de résilience renforcée face aux chocs externes, une culture d’autogestion des risques plus ancrée et une plus grande « résonance » avec les investisseurs étrangers.

▪ 2020 devra aussi être l’année des préparatifs pour la migration vers les normes IFRS pour les banques et les établissements financiers à partir de 2021. Notons que la BCT a appelé, dans la circulaire N°2020-01, les banques à établir un plan stratégique pour la conduite du projet d’adoption des normes IFRS. Ce projet doit être validé par le conseil d’administration ou le conseil de surveillance de chaque banque.

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