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Le risque d’attaques terroristes demeure élevé en Tunisie mais leur gravité et nombre ont fondu, selon le Département d’Etat US

Bien que le risque d’activité terroriste en Tunisie soit demeuré élevé en 2019, l’amélioration des capacités et de la coordination de la lutte contre le terrorisme par le gouvernement tunisien, ainsi que la priorité qu’il accorde à la sécurité des frontières, ont contribué à réduire le nombre et la gravité des attaques terroristes, selon le rapport du Département d’Etat américain sur le terrorisme pour l’année 2019, qui vient d’être publié.
Toutefois, il relève que Le double attentat suicide du 27 juin perpétré par des individus inspirés par l’ISIS était le plus ambitieux de 2019, mais la réponse du gouvernement tunisien a été bien orchestrée et a rapidement rétabli le calme parmi la population, ce qui s’est traduit par des arrestations. L’augmentation du nombre d’opérations anti-terroristes réussies tout au long de 2019, notamment la liquidation du chef de Jund Al Khilafah, Houssem Thelithi Mokni, reflète une meilleure coordination entre les forces intervenantes, une meilleure planification préventive et un élan soutenu dans le démantèlement des cellules terroristes.
Le rapport du Département d’Etat constate néanmoins que les organisations terroristes sont restées actives, même si leur capacité à mener des attaques efficaces a été érodée par l’amélioration de la coordination et des capacités des forces de sécurité tunisiennes. Les attaques de loups solitaires ont continué à poser un défi aux forces de sécurité, souligne-t-il.
Pour ce qui est du pays voisin, l’Algérie d’où vient le risque terroriste le plus important pour la Tunisie, le rapport du Département d’Etat note une augmentation du nombre d’arrestations de terroristes ou de partisans du terrorisme par rapport à l’année précédente, alors que les autorités ont entrepris un nombre comparable d’opérations de destruction d’armes et de caches terroristes. Certains analystes ont estimé que le rythme soutenu des opérations de ratissage en Algérie a considérablement réduit les capacités des groupes terroristes à opérer dans le pays. L’AQMI, les groupes qui lui sont alliés et la branche algérienne de l’ISIS (Daech) y compris des éléments du groupe local connu sous le nom de Jund al-Khilafah en Algérie (ou Soldats du Califat en Algérie) sont restés dans le pays mais ont subi une pression considérable de la part des autorités algériennes chargées de la sécurité.
Ni l’AQMI ni Daech n’ont mené d’attaques en Algérie en 2019, bien que les médias aient rapporté que, le 16 janvier, un groupe terroriste non identifié a tué un berger isolé à Tarek Ibn Ziad, une zone montagneuse située à environ deux heures et demie au Sud-ouest d’Alger. Plusieurs affrontements ont cependant eu lieu entre les terroristes et les forces de sécurité au cours de 111 opérations de ratissage au cours desquelles l’AQMI et Daech ont principalement utilisé des engins explosifs et des armes légères
Daech et Aqmi sous-traitent en local
D’une façon générale, ces deux organisation terroristes se sont de plus en plus appuyées, en 2019, sur des filiales locales pour mener des embuscades, des enlèvements, des attentats-suicides et des assassinats ciblés au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, selon les Rapports par pays sur le terrorisme 2019 du département d’État.  Dans leurs périmètres distincts, les deux mouvements djihadistes ont lancé des attaques dans des espaces non gouvernés en Afghanistan, en Égypte, en Libye et au Yémen. Leurs tactiques étaient similaires. L’ISIS et Al-Qaïda ont tous deux attaqué des cibles civiles et militaires pour déstabiliser les gouvernements et affaiblir l’influence américaine.
Daech a cessé de se concentrer sur la conquête de territoires en Irak et en Syrie pour se consacrer à des attentats suicides et des embuscades en Afrique du Nord et en Asie du Sud après la destruction du califat de l’État islamique en mars 2019 et la mort du leader Abou Bakr al Baghdadi en octobre. Il a évolué d’un califat qui contrôlait un territoire à un réseau mondial avec des cellules sur les six continents habités, a déclaré l’ambassadeur Nathan Sales, coordinateur américain de la lutte contre le terrorisme. En 2019, le groupe jihadiste sunnite était très présent dans la péninsule du Sinaï égyptien et dans les déserts du centre et du sud de la Libye, ainsi que dans les zones frontalières entre l’Afghanistan et le Pakistan.
Pour leur part, Les branches régionales d’Al-Qaïda en Égypte et au Yémen ont mené des embuscades, des enlèvements et des assassinats ciblés. L’Algérie, la Libye et la Tunisie ont également fait état d’opérations antiterroristes réussies contre Al-Qaïda au Maghreb islamique, la filiale nord-africaine, qui avait kidnappé des touristes occidentaux, bombardé des hôtels et tendu des embuscades à des véhicules militaires, principalement au Mali et au Burkina Faso. Une branche d’Al-Qaïda, Hurras al Din, et des groupes affiliés ont également opéré dans la province syrienne d’Idlib.
En conclusion, les États-Unis affirment, dans ce rapport, avoir fait « des progrès importants » aux côtés de leurs partenaires locaux pour vaincre ou dégrader les groupes terroristes. « Maintenant, nous menons le combat contre l’ISIS et les groupes affiliés à Al-Qaïda dans le monde entier, en intensifiant nos efforts pour nous assurer que nous sommes en mesure de protéger la vie des Américains et les intérêts américains dans le monde entier », a déclaré l’ambassadeur Sales lors d’une réunion d’information le 24 juin 2020. « Et ce réseau ne se contente pas de planifier ses propres attaques, il continue également à inciter les individus à commettre des attaques de leur propre conception ».
Traduction & Synthèse : AM

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