AccueilLa UNEOman, un futur bon parti pour la Tunisie

Oman, un futur bon parti pour la Tunisie

C’est l’Etat (Sultanat) du Golfe qui fait le moins les titres de l’actualité, économique, cela s’entend. Pourtant, Oman recèle des potentialités insoupçonnable, qui forgent de lui une puissance douce, dont tire parti son peuple, en premier lieu, mais encore toute l’architecture commerciale du Golfe

C’est sans doute à travers cette perception que s’est tenu à Tunis un forum d’affaires tuniso-omanais, mais aussi dans le but de renforcer la coopération économique et commerciale entre les deux pays et d’explorer les possibilités d’investissement dans divers domaines.

Cet événement fait partie d’une série d’activités et de visites réciproques entre les responsables et les hommes d’affaires de la Chambre de commerce et d’industrie d’Oman et leurs homologues de la Chambre de commerce et d’industrie de Tunisie.

Le forum comprenait des sessions de travail qui ont présenté les opportunités d’investissement à la fois à Oman et en Tunisie.

Des représentants des autorités tunisiennes et omanaises chargées des investissements ont présenté les détails des projets disponibles et les procédures en place pour faciliter les investissements. Des réunions bilatérales ont été organisées entre hommes d’affaires afin de discuter des possibilités de collaboration et d’échanger des connaissances.

S’exprimant à cette occasion, Samir Abid, ministre du Commerce et du développement des exportations, a souligné l’importance du renforcement des relations commerciales entre Oman et la Tunisie.

Il a mis l’accent sur les opportunités d’investissement tunisiennes prometteuses dans des domaines tels que les énergies renouvelables, les technologies de l’information, les industries alimentaires et le tourisme. Il a invité les investisseurs omanais à profiter des facilités offertes par la Tunisie pour attirer les investissements étrangers.

L’ambassadeur d’Oman auprès de la République tunisienne, Hilal Abdullah Ali Alsanani a déclaré, pour sa part, que son pays  qu’Oman espérait renforcer la coopération avec la Tunisie dans divers domaines.

Il a rappelé les liens historiques forts entre les deux pays et a évoqué les efforts déployés pour encourager les entreprises tunisiennes à investir à Oman. Il a souligné l’engagement commun à faciliter la communication entre les hommes d’affaires et à fournir le soutien nécessaire pour favoriser les partenariats bilatéraux.

Les activités hors hydrocarbures, moteurs de croissance

L’économie d’Oman a connu une croissance de 1,2 % en 2023, qui s’est accélérée pour atteindre 1,9 % au premier semestre 2024. Alors que les réductions de la production de pétrole dans le cadre des accords de l’OPEP+ ont limité les contributions des hydrocarbures, les secteurs hors hydrocarbures, notamment la construction, l’industrie manufacturière et les services, ont enregistré une croissance significative, atteignant 3,8 % au cours de la même période. Les activités hors hydrocarbures seront les principaux moteurs de la croissance économique à moyen terme, à mesure que les investissements du secteur privé se matérialiseront.

Il est important de noter que l’inflation reste faible, avec une moyenne de 0,6 % entre janvier et octobre 2024, contre 1,0 % en 2023, en raison de la baisse des prix des transports et des denrées alimentaires. Les excédents budgétaires et extérieurs se sont maintenus, avec un solde budgétaire de 6,2 % du PIB et un solde des comptes courants de 2,4 % du PIB en 2024. La dette publique a chuté à 35 % du PIB, ce qui témoigne de l’engagement d’Oman en faveur de la responsabilité budgétaire.

Il n’en demeure pas moins que le FMI a mis en garde contre les risques potentiels de détérioration, notamment les tensions géopolitiques, un ralentissement de l’économie mondiale, en particulier en Chine, et une baisse des prix du pétrole dans le contexte d’un marché de l’énergie qui pourrait être surapprovisionné en 2025. Toutefois, des facteurs tels que la hausse des prix du pétrole, l’accélération de la croissance mondiale et la réussite des réformes menées dans le cadre d’Oman Vision 2040 pourraient soutenir davantage l’économie.

Néanmoins, les perspectives économiques d’Oman, soutenues par des recettes d’hydrocarbures favorables et des efforts de réforme restent favorables. La croissance hors hydrocarbures devrait s’accélérer à moyen terme grâce à la réalisation d’importants investissements engagés par le secteur privé et à l’augmentation de la demande des pays voisins. Les soldes budgétaire et courant devraient rester excédentaires à moyen terme, bien que légèrement inférieurs à leurs niveaux actuels, en raison de la baisse des prix du pétrole, mais soutenus par l’augmentation de la production d’hydrocarbures et le maintien de la discipline budgétaire. Les perspectives sont néanmoins soumises à une grande incertitude, notamment en raison de la volatilité des prix du pétrole, des risques de ralentissement économique mondial et de l’intensification des tensions géopolitiques ».

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