AccueilLa UNEL’endettement de la Tunisie poursuivra sa tendance baissière, dixit Nemsia

L’endettement de la Tunisie poursuivra sa tendance baissière, dixit Nemsia

La ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia a affirmé, mardi, lors d’une plénière commune entre l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et le Conseil national des régions et des districts (CNRD), sur le projet de loi de finances de l’année 2025, que le taux d’endettement de la Tunisie par rapport au Produit intérieur brut (PIB), poursuivra sa tendance baissière, pour passer de 82,23% en 2024 à 80,46% en 2025 et 76, 39% en 2027.

La ministre a, dans ce sens, souligné que le gouvernement œuvre selon les orientations du projet de loi de finances de l’année 2025, à atteindre ces objectifs à travers l’amélioration du résultat primaire du budget et la maîtrise du coût de la dette publique, ainsi que la baisse progressive du déficit budgétaire qui devra passer de 6,3% du PIB, en 2024 à 5,5% en 2025.

Elle a assuré à cet égard que le déficit budgétaire enregistrera une régression de 4,7% en 2026 et de 3,6 % en 2027. Et de préciser que ceci exige la concrétisation de quelques indicateurs, dont la réalisation d’un taux de croissance dans la limite de 3,2% en 2025 et la préservation de la stabilité de la valeur du dinar, la réduction du volume de la dette extérieure pour éviter l’impact des cours de change et le recours à l’endettement intérieur.
Elle a souligné que tous ces facteurs contribueront à réduire les besoins de financement de 17,1% du total du PIB en 2024 à 15,4% % en 2025, 12% en 2026, pour atteindre 10% en 2027.

Le PLF 2025 traduit une vision claire du projet social de l’Etat

Nemsia a précisé que le projet de loi de finances 2025 traduit une vision claire du projet social de l’État, en vue d’atteindre l’équilibre entre les dimensions économique et sociale, ainsi que le développement durable. Ce projet s’inscrit dans le cadre une vision sur le long terme conforme à la réalité du pays et aux changements mondiaux et régionaux.
Sur un autre volet, elle a affirmé que la suspension de TVA sur l’importation de certains médicaments vise à lutter contre le déficit financier de la Pharmacie centrale. La suspension de la TVA sur l’importation de certains médicaments qui ont des génériques vise à lutter contre le déficit financier de la PCT.

Dans sa réponse aux questions des députés lors de cette plénière commune, Nemsia a fait savoir que cette décision intervient suite l’examen de la conjoncture difficile que traverse la pharmacie centrale et dans le cadre de la préservation de son rôle.
Et d’ajouter que cette mesure qui devrait améliorer les liquidités de la Pharmacie centrale, n’aura pas un grand impact sur la production locale des médicaments, vu que les prix sont fixés par l’Etat. La PCT joue un rôle de régulation, a-t-elle expliqué, ajoutant que l’importation ne sera effectuée qu’après un examen minutieux, d’autant plus que l’industrie pharmaceutique locale bénéficie de plusieurs avantages de l’Etat.

Nemsia a fait savoir que l’industrie pharmaceutique bénéficie de l’abaissement de 19 à 7% de la TVA sur son chiffre d’affaires et sur les produits et matières destinés à l’industrie pharmaceutique.

Achat de 4 à 5 mille têtes de bétail par an

D’autre part et en réponse aux questions des députés dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances 2025, Nemsia a annoncé qu’« Une enveloppe de 10 millions de dinars(MD) sera mobilisée sous forme de prime exceptionnelle, permettra d’accorder aux éleveurs des crédits, à partir des fonds propres des banques, pour financer l’achat de vaches, et ce dans le cadre de la reconstitution du cheptel national ».

« La mesure relative à l’appui des petits éleveurs de bovins permettra l’achat de 4 à 5 mille têtes de bétail par an pendant la période 2025 -2028 », a-t-elle indiqué, ajoutant que la valeur totale de la ligne de financement s’élève à 63 millions de dinars(MD) jusqu’à 2028 dont 10 MD pour l’année 2025.

Et de poursuivre que le montant alloué pour l’année 2025 a été augmenté de 5 à 10 MD afin de répondre à la demande et de permettre à un plus grand nombre d’agriculteurs de bénéficier de ladite mesure. L’Etat prend en charge le montant des intérêts appliqués sur les crédits accordés par les banques, a-t-elle ajouté.

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