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Les 3 Femen libérées décrivent leur « calvaire » derrière les barreaux (vidéo)

Deux ans après la chute de Ben Ali, on pensait que la Tunisie avait définitivement clos le chapitre de traitements inhumains et dégradants des détenus dans les prisons. Malheureusement, la vérité est toute autre, selon les associations de défense des droits de l’homme et de la lutte contre la torture.

Contactée par Africanmanager, Imen Trigui, présidente de l’association liberté et équité, a confirmé que les conditions de détention des prisonniers dans les établissements pénitentiaires en Tunisie sont déplorables et ne répondent pas s aux normes internationales. « Je n’ai jamais visité la prison pour femmes de la Manouba, mais je confirme qu’il ya des pratiques inhumaines. Cependant, le prisonnier et l’agent sont tous deux victimes, le ministère de la Justice en porte l’entière responsabilité.

Les trois Femen libérées dans la nuit du mercredi 26 juin, ont affirmé en avoir eu l’amère expérience, et ce, lors d’une conférence de presse tenue, à jeudi ,à Paris, dans laquelle elles ont déclaré qu’elles n’avaient exprimé des regrets que pour sortir de prison, car leurs conditions allaient de mal en pis.

« On ne regrette rien, si c’était à refaire, on le referait ». On a exprimé des regrets uniquement sur les conseils de l’ambassade qui nous a dit que c’était notre seule chance de ne pas passer quatre mois en prison», a indiqué Josephine Markmann, 20 ans. «Nous avions peur que, passé un tel délai, nous ne puissions plus jamais être des Femen».

Humiliation dans la prison de Manouba

Sur un autre volet, elles ont décrit les conditions de détention en Tunisie. Nous avons d’abord été enfermées dans une pièce sombre et insultées par les services de police », raconte Pauline Hillier, 26 ans. « On nous a traînées dans le palais de justice puis menottées dans des fourgons cellulaires », a-t-elle poursuivi.

Nous avons ensuite connu deux prisons. Dans la première, où nous n’avons heureusement passé qu’un jour, vous dormez dans des couvertures pleines d’urine et tachées de sang », a-t-elle décrit.

« La deuxième prison était aussi bien loin de respecter les droits de l’homme », a continué la jeune femme, décrivant des « humiliations physiques, comme les fouilles au corps, où il faut se déshabiller entièrement et se mettre accroupi ». La nourriture est apportée dans un seau, apportée par terre, sans cuiller, ni assiette. Ni draps, ni vêtements ne sont fournis, ajoute -t-elle. Elle souligne également qu’elles n’ont pris qu’une seule douche en un mois.

Il convient de rappeler que les trois militantes du mouvement féministe Femen, qui protestaient seins nus, devant le Palais de la Justice, ont été incarcérées, depuis un mois. Elles réclamaient la libération d’Amina Tyler qui risque deux ans de prison pour profanation de sépulture et six mois pour atteinte aux bonnes mœurs. aram name= »bgcolor » value= »#FFFFFF » />

Nadia Ben Tamansourt

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