La société canadienne SNC-Lavalin a affirmé qu’elle n’a jamais été contactée officiellement par les autorités tunisiennes qui enquêtent sur l’attribution, en 2010, d’un contrat de 320 millions de dollars au géant de l’ingénierie basé à Montréal, avec un partenaire italien.
Lundi, le journal La Presse de Montréal avait rapporté que la commission nationale d’investigation sur la corruption et la prévarication a instruit un dossier sur l’attribution du contrat à SNC-Lavalin avec Ansaldo Energia.
La Presse a révélé que la commission a mis la main sur un document incriminant la société dans les archives du palais de président déchu Zine el-Abidine Ben Ali, qui a fui le pays, en janvier 2011.
« Nous n’avons jamais été officiellement contactés par les autorités tunisiennes au sujet d’une telle enquête »,a déclaré la porte-parole de la société, Leslie Quinton, dans un e-mail.
« Nous continuons à être fidèles à notre staff et aux projets en Afrique du Nord et nous avons l’intention d’honorer ces engagements. »
L’enquête diligentée pour mettre au jour des activités menées par l’ex-vice -président de la société cnadienne, le tunisien, Riadh Ben Aissa, intervient au moment même où SNC-Lavalin continue de se ressentir des retombées des 56 millions de dollars de paiements qui ont été versés par le biais de son bureau tunisien à des commerciaux inconnus.
Ces prévarications ont poussé la société à se séparer de plusieurs cadres supérieurs, y compris son ancien PDG.
L’ex- responsable de la construction de SNC est actuellement incarcéré dans une prison suisse. Riadh Ben Aïssa n’a pas été inculpé, mais il est poursuivi pour corruption de fonctionnaire, blanchiment d’argent et fraude dans le cadre de ses transactions en Afrique du Nord.
Les autorités judiciaires ont indiqué que l’ancien vice-président exécutif de SNC a été placé en garde à vue depuis la mi-avril, dans le cadre d’une enquête lancée, en mai dernier.
Il n’était pas immédiatement clair quelles charges ont été retenues par les autorités suisses contre Riadh Ben Aissa, pour le mettre en détention.