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Les banques ne failliront pas à leur «devoir national» de financer le budget de l’Etat

Le secteur bancaire tunisien  entend mener à bien 50 nouveaux projets dans divers secteurs à l’effet de développer le travail bancaire et à faciliter les services bancaires et financiers dans le pays , y compris ceux liés aux médias et communication et à faciliter la diffusion de l’information aux citoyens, ainsi que les projets  relatifs au travail sociétal, à l’économie verte et à l’environnement,  selon le président de l’Association professionnelle des banques et des établissements financiers, Mohamed Agrebi.

Dans une déclaration à « AfricanManager.Ar« , en marge de la présentation de la première étude sectorielle pour les banques et établissements financiers en Tunisie,  il a précisé que ces  projets seront mis en œuvre graduellement et par étapes.

Contribution des banques au financement du budget de l’Etat

Parlant de la possibilité que les banques participent à nouveau au financement du budget de l’État, il a  affirmé  que c’est pour elles  un devoir national  d’intervenir pour répondre aux besoins financiers du pays chaque fois qu’elles  sont sollicitées  en particulier dans cette conjoncture économique.

« Les banques ont, au cours de la dernière décennie, répondu aux besoins financiers du pays, et  ces concours  au titre du financement  budgétaire depuis 2011 a dépassé 150% », a-t-il dit.

« Nous avons participé à de nombreuses reprises au financement du budget de l’État sans craintes, mais les banques ont des soldes et leurs opérations financières ne doivent pas se limiter uniquement aux prêts pour devoir inclure d’autres opérations financières et bancaires afin d’éviter les risques », a-t-il affirmé.

Un nouveau financement

Dans le même contexte, Agrebi a assuré que les banques avaient exprimé leur accord initial pour contribuer au financement du budget de l’État pour l’année 2022.

Il a expliqué que les banques, lors de leur rencontre le mois dernier avec la ministre des Finances, avaient exprimé leur volonté de contribuer à la recherche de solutions de financement, réaffirmant que « financer l’État dans les circonstances actuelles est un devoir national ».

Concernant ce qui circule par rapport aux craintes des banques de ne pas  percevoir leurs arriérés , il a révélé que le 24 mars, l’État a remboursé une partie d’un prêt qu’il avait obtenu en devises étrangères, ce qui confirme que l’État est toujours prêt à honorer  ses engagements vis-à-vis  des établissement bancaires et financiers, selon ses dires.

Aucun risque de faillite

Le  président de l’Association professionnelle des banques et des établissements financiers a souligné que malgré la situation économique difficile et le niveau élevé de la dette publique, le pays n ce court pas la faillite, assurant que  la situation  devra s’améliorer progressivement.

S’agissant de la dégradation de la notation souveraine de la Tunisie par Fitch Ratings le 18 mars 2022, à CCC  et l’ampleur de son impact sur le secteur bancaire, il a indiqué que cette note induit  des risques internes limités, mais  est synonyme d’« entraves extérieures ».

Agrebi a souligné que ces écueils  sont liés aux transactions monétaires sous la forme de la demande du client de crédits financiers externes, car la plupart des banques étrangères ont refusé d’accorder des crédits aux clients à l’étranger, en plus des taux d’intérêt élevés, soulignant que les établissements bancaires en Tunisie s’emploient à pallier ce problème.

Il est à noter que, le 18 mars, l’agence internationale de notation de crédit « Fitch Ratings » a abaissé la note souveraine de la Tunisie à CCC avec perspectives négatives, après sa notation en juillet dernier de la Tunisie à B- avec des perspectives négatives également  en raison de l’impossibilité de parvenir à un accord avec le Fonds monétaire international.

La dégradation de  la note de la Tunisie à CCC signifie que  ses emprunts obligataires  comportent un risque de crédit important et le défaut devient une possibilité réelle.

L’agence a expliqué  dans un communiqué que « la dégradation de la notation de la Tunisie reflète le risque accru de liquidité financière extérieure à la lumière du retard dans la conclusion d’un nouvel accord avec le Fonds monétaire international ».

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