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Les politicards oui, le commerce non!

Dans un défi, complet et public, de tous les protocoles sanitaires, les partis politiques tunisiens battent le pavé de la contestation, sur fond d’une crise, institutionnelle et constitutionnelle entre les deux têtes de l’Exécutif et de cris d’alarme des bailleurs de fonds que n’entend personne en Tunisie. Certains, comme Rached Ghannouchi, recevait baisemains et hugs, sans aucun souci de la contamination. D’autres, comme Safi Saïd, réunissait ses fans dans un amphithéâtre plus que bondé, sans aucun souci, ni pour la distanciation sociale, ni pour les masques. Les autres n’en étaient d’ailleurs pas plus soucieux.

–        C’est à croire qu’ils se seraient tous fait vacciner en catimini

C’est à  croire qu’ils se seraient tous fait vacciner en catimini, alors que tout un peuple attend un vaccin hypothétique, que des institutions officielles, comme la présidence de la République, reçoivent et se passent en toute discrétion ! D’autres, binationaux, avaient aussi pu s’envoler, recevoir leurs doses dans leurs autres pays et s’en étaient paisiblement revenus. C’est aussi cela, la démocratie, la justice face à la maladie et l’égalité dans les droits !

Tous, en tout cas, avaient reçu les autorisations nécessaires pour leurs réunions. Des autorisations données par les autorités régionales, comme ce gouverneur de Tunis qui justifiait son atteinte à la loi par le fait qu’il s’agissait de porteurs de messages politiques, et oubliant aussi, qu’il s’agissait surtout  de porteurs d’une maladie mortelle. Ou encore, par le ministère de l’Intérieur, qui ne justifiait rien, mais qui refusait en même temps aux commerces, cafés et autres gagne-pains quotidiens, toute autorisation de recevoir des clients, fussent-ils barricadés derrière tous les gestes barrières du monde.

Entretemps, et alors que d’autres partis comptent aussi demander autorisation pour faire concurrence de manifestations dans le même espace public interdit aux commerçants, aux travailleurs de la culture, et grand ouvert aux politicards, « 10,4 % des entreprises étaient définitivement fermées. 2,6 % à cause de la pandémie (1,5 % lors du 3ème) et 7,8% pour d’autres raisons (3,9 % au 3ème) » disaient les chiffres de l’INS sur l’impact de la pandémie du Coronavirus, et qui ne concernaient que l’année 2020. Gouverneur de Tunis et ministre de l’Intérieur avaient oublié, l’un autant que l’autre, que sans le peuple qu’ils gouvernent, ils ne seraient pas là, et que les partis politiques sont une des causes principales des crises et crisettes politiques, redondantes depuis 2011, par les messages négatifs, scissionnistes et uniquement partisans qu’ils donnent à longueur de journée et de plateaux TV, et qui ont pourri la vie des Tunisiens.
Impact de la crise COVID-19 sur le secteur privé |3ème phaseTunis, 18 février 2021 – L’Institut National de la Statistique (INS), en collaboration avec la Société financièr…

Or, ce qui compte plus que tous les partis politiques, ce sont ces « 65,4% des entreprises ouvertes au 4ème trimestre 2020, qui ont déclaré qu’elles risquent de fermer définitivement dans les conditions actuelles, contre 37,2 % au 3ème trimestre 2020. 25,9 % des entreprises privées ont procédé à des licenciements, 11,6% ont accordé des congés payés et 9,8 % des congés sans salaires. Enfin, 15,7 % des entreprises ont eu recours à des réductions salariales, 30,5 % ont procédé à la réduction du nombre d’heures travaillées », dit encore l’INS dans un silence de mort des politiques.

D’autres s’apprêtent à quitter la Tunisie pour le Maroc, un pays qui avance très bien dans sa stratégie de vaccination. Selon Anis Jaziri qui préside le Conseil d’affaires tuniso-africain, « l’économie tunisienne se trouve au milieu d’une équation difficile, dont l’une est liée aux conflits politiques et l’autre liée à la situation sanitaire et à ses répercussions en plus de la multiplicité des grèves, la dernière étant la grève des agents de la Douane, qui s’est poursuivie pendant plus d’une semaine et a provoqué une perturbation du flux de travail de plusieurs secteurs ».

–        La dictature du conseil scientifique, que d’autres pays ont cassée

De ces chiffres, personne ne semble se soucier en Tunisie, ni à Carthage, ni à La Kasbah,  encore moins au Bardo où le titulaire du perchoir est plus préoccupé par son parti que par la patrie et ne prend aucun gant pour casser ses protocoles sanitaires. Ce n’est pas, non plus, le conseil scientifique, qui prépare le terrain pour les décisions du chef du gouvernement pour tout ce qui concerne la gestion de la pandémie du Coronavirus.

Ce dernier ne semble avoir aucune donnée scientifique sur l’impact des mesures qu’il préconise et que le gouvernement applique à sa guise et toujours selon le « deux poids deux mesures », sur l’économie et les finances du pays et surtout sur la situation sociale, en lien avec les revenus du citoyen et le chômage. On aurait ainsi voulu entendre leur avis sur les dernières manifestations populaires, autorisées par le gouvernement qu’ils conseillent. Lire aussi leurs analyses chiffrées sur l’impact de ces mouvements autorisés, sur l’expansion de la pandémie, aurait  été bon pour la compréhension par les Tunisiens de la logique du gouvernement dans la gestion, économique et financière de la crise du Covid.

A les entendre parler, il n’y aurait d’issue que le confinement, global ou partiel. La vaccination ne fait presque pas partie de leur souci, en tout cas pas encore de leur vocabulaire et de leurs remèdes miracles  et panacées à présenter en conseil au gouvernement, pour éviter la destruction de l’économie. D’autres pays, comme la France, ont déjà pu se soustraire de la dictature des scientifiques, toujours plus cassandres, et jamais dans l’analyse des effets sociaux et économiques des chiffres de la pandémie.  

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