Les pressions des bailleurs de fonds internationaux tels que le Fonds monétaire international pourraient compromettre la stabilité de la Tunisie, a averti le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, dans une interview à Bloomberg.
Il les a appelés à prendre en compte la situation de transition dans laquelle se trouve actuellement la Tunisie. Ils pourraient exercer des pressions allant jusqu’à une explosion », a-t-il prévenu, affirmant qu’il ne faut pas exercer plus de pression que nécessaire, s’agissant, par exemple, de la levée de la compensation ou des augmentations des salaires.
Le gouvernement est sous pression, d’une part, en raison des conditions du FMI, et, d’autre part, des syndicats, a-t-il dit, ajoutant, concernant la grève du 17 janvier dans la fonction publique, qu’elle a été « pacifique et calme, mais cela aurait pu être différent », y voyant un « signe que les choses pourraient devenir incontrôlables. »
D’autre part, Ghannouchi a indiqué qu’il ne se portera pas candidat aux prochaines élections présidentielles tout en soulignant que son parti soutiendra un candidat qui ne soit pas issu de ses rangs et tentera de faire partie d’une coalition. « Le pays ne peut être gouverné que par consensus », a-t-il déclaré. « Nous sommes toujours dans une situation de transition ».