AccueilLa UNELes Saoudiens s’intéressent à la Tunisie, mais avec prudence !

Les Saoudiens s’intéressent à la Tunisie, mais avec prudence !

En dépit d’une conjoncture critique et de plus en plus détériorée, le gouvernement de Jebali et à forte dominance Nahdhaouie reste encore optimiste pour la relance de l’activité économique et la promotion des investissements étrangers en Tunisie. Ceci est tributaire a priori des concours de pays non voisins comme l’Arabie Saoudite, comme étant une solution pour remédier, en partie il est vrai, à cette situation.

L’Arabie Saoudite, ce pays dont la présence économique en Tunisie est timide, n’a pas manqué d’exprimer sa volonté d’aller loin et de réagir de manière positive aux demandes du gouvernement tunisien.

En effet, les échanges commerciaux entre la Tunisie et l’Arabie Saoudite restent encore en-deçà des attentes. La Tunisie a exporté vers l’Arabie Saoudite seulement pour une valeur de 20,3 millions de dinars en 2011 et en a importé pour 294 millions de dinars. Bien plus, les investissements directs saoudiens ne représentent que 365 millions de dinars permettant la création de 3102 postes d’emplois en 2011.

C’est la raison pour laquelle une délégation saoudienne, composée de 24 hommes d’affaires est arrivée, ce mardi, à Tunis, porteuse d’un ensemble de projets dans plusieurs domaines, dans l’objectif est de réfléchir sur les moyens de développer la coopération et de promouvoir le partenariat économique en se focalisant sur certains secteurs tels que l’industrie, l’infrastructure et l’énergie.

Le grand moment de cette mission a été une séance de travail qui s’est tenue entre Ridha Bettaïeb, ministre de l’Investissement et de la Coopération internationale, et les hommes d’affaires saoudiens, conduits par Suleiman Ben Brahim Aliri, président du conseil d’affaires tuniso-saoudien. Il s’agissait de mieux identifier les spécificités et potentialités du marché tunisien, ainsi que de nouvelles opportunités de partenariat tout en développant le niveau des échanges commerciaux et économiques entre les deux pays.

Après une longue présentation des atouts dont dispose la Tunisie, les participants saoudiens ont profité cette occasion pour mettre l’accent sur leurs préoccupations majeures et leurs demandes actuelles pour concrétiser les projets envisagés.

Des soucis qui portent également sur la convertibilité de dinar tunisien décidée depuis quelques années et non encore réalisée. Il s’agit, selon eux, d’un sujet très important, voire d’une étape décisive pour l’avenir des IDE, puisque la convertibilité du dinar renforcera la libéralisation du secteur financier tunisien et développera ainsi la compétitivité de cette économie.

S’agissant des projets industriels, l’accent a été mis sur l’utilité de l’aménagement des zones et des terrains en dehors du capital. D’après les participants, cela aidera les investisseurs à s’implanter facilement dans le site tunisien.

Les participants ont évoqué aussi le rôle important du tourisme de santé dans le renforcement des liens bilatéraux. Une réflexion qui est passée inaperçue en raison de l’absence des représentants du ministère de tutelle dans cette rencontre.

Force est de constater que l’intérêt saoudien a dépassé la simple présentation des atouts et des opportunités pour se limiter à des interrogations en ce qui concerne le climat d’affaires actuel un an après la révolution. Un climat est resté, pour des années, invisible et compliqué pour l’ensemble des investisseurs étranges, désireux de s’implanter en Tunisie.

Au final, un climat qui nécessite de la restructuration et la mise à niveau. Une mission difficile pour le gouvernement en raison du manque de compétences ainsi que d’une gouvernance qui demande à avoir pignon sur rue.

Wiem Thebti

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