Le président de la Chambre syndicale nationale des cliniques privées, Boubaker Zakhama, a affirmé que la situation difficile du pays a affecté négativement la situation des cliniques en Tunisie en raison de la diminution du nombre de patients après la fermeture des frontières avec certains pays voisins.
Dans le même temps, il a démenti les rumeurs qui circulent sur le montant des bénéfices réalisés par le secteur privé après la crise pandémique du COVID-19, dénonçant les campagnes indûment orchestrées, ayant touché les cliniques privées au cours de la dernière période.
Il a expliqué que la détérioration de la situation financière du citoyen tunisien l’a poussé à s’abstenir de se soigner dans les cliniques privées pour mettre le cap sur le secteur public, soulignant que leurs tarifs correspondent aux prix pratiqués dans les hôpitaux publics.
L’interminable écueil des patients libyens
Il a également affirmé que les dettes contractées par les patients libyens auprès des cliniques privées tunisiennes les ont épuisées en raison de leur augmentation et de l’absence de solutions claires pour leur règlement jusqu’à ce jour.
En fait, la valeur des dettes contractées par la partie libyenne envers les cliniques privées tunisiennes a dépassé 270 millions de dinars. Le gouvernement d’union nationale en Libye a chargé une commission d’étudier le dossier des dettes envers les cliniques étrangères, dont les cliniques tunisiennes.
Dans le même contexte, Boubaker Zakhama a révélé que le nombre de cliniques privées s’élève à environ 110 , développant une capacité de 6 500 lits. Il a souligné que la plupart des investissements privés dans le secteur de la santé ont récemment cessé en raison de la situation économique difficile du pays et du fort taux d’intérêt des banques.
Le président de la Chambre syndicale nationale des cliniques privées a évoqué le manque d’encouragement de l’Etat tunisien à développer le tourisme dans le domaine de la santé malgré le rôle important qu’il joue dans la mobilisation des flux de devises vers le pays.
« La faiblesse de la flotte aérienne et le manque de communication autour de ce type d’activité par les représentations diplomatiques de la Tunisie à l’étranger ont poussé d’autres pays à l’exploiter, comme la Turquie et le Maroc, pour attirer des patients étrangers, alors que leur précédente destination était la Tunisie», a-t-il dit.
D’autre part, Zakhama a souligné que le secteur, contrairement au bruit qui court à son sujet, fait l’objet d’une surveillance permanente de la part du ministère de la Santé, que ce soit au niveau des services ou de la tarification, précisant que « le ministère devrait publier la tarification pour tous les services au public. »
Des pratiques anticoncurrentielles !
Il est à noter que le Conseil de la concurrence a rendu, le mois dernier, un arrêt initialement imposé à 21 cliniques privées et quatre chambres syndicales liées au secteur, pour une valeur de 10,7 millions de dinars.
Une source au Conseil de la concurrence a déclaré que les cliniques concernées par les infractions financières sont impliquées dans des pratiques anticoncurrentielles principalement liées à l’augmentation unilatérale des tarifs contractuels dans certains services de santé avec la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM).
La même source, qui a préféré garder l’anonymat, a ajouté que le dossier avait été instruit dans le cadre d’une auto saisine du Conseil, ainsi que suite à une plainte déposée par la CNAM.
Elle a rappelé que les décisions du Conseil sont prises en première instance et sont susceptibles de recours devant les chambres d’appel du tribunal administratif.
Pour ce qui est du montant des dettes de la CNAM envers les prestataires de services de santé du secteur privé (médecins privés, dentistes privés, cliniques privées, pharmacies privées et laboratoires privés), il est d’environ 400 millions de dinars.
ce Monsieur raconte des histoires qui ne tiennent pas debout les cliniques privés ont augmenté trois fois leurs tarifs depuis 5 ans ils exigent un chèque de montant fixé par eux avant toute hospitalisation et ils ne reconnaissent pas les prises en charge de la CNAM ils demandent à être payés ainsi que les médecins intervenants à la sortie du patient de la clinique en plus il n’a aucun controle de la santé publique sur la qualité des soins et leurs tarifications .