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Les terroristes tunisiens aux abois et en plein désarroi

Les terroristes apparaissent ces derniers temps en plein désarroi. Il n’est pas possible de déceler une logique dans leur parcours, depuis février 2012, date des affrontements de Bir Ali Ben Khlifa . Leur déploiement sur le terrain et les opérations qu’ils mènent n’obéissent plus à aucune logique .

Les hauteurs de Chaâmbi , de Fernana et du Kef ont constitué , depuis juin 2012 , leur base arrière stratégique qui servait à l’entraînement physique et militaire , à l’endoctrinement des jeunes recrues choisies apparemment dans toutes les régions du pays et surtout les quartiers populaires des grandes villes ,au stockage des armes et à la coordination avec la nébuleuse terroriste internationale.

Cette présence, qui devait être tenue secrète, a été découverte fin avril 2013 , et la guerre ,sans merci, menée par les institutions de l’Etat a bouleversé les plans de ces groupes et chambardé leurs priorités, les obligeant à se redéployer dans des zones intermédiaires qui n’étaient pas faites pour ce genre d’activité , telles que les régions de Goubellatt et de Sidi Ali Ben Aoun qui ne répondaient pas aux normes de sécurité requises pour ce projet .

Attaqués dans ces bases intermédiaires où étaient signalés des dirigeants de premier plan , ces groupes terroristes se sont redéployés vers des zones urbaines qui répondent moins aux normes de sécurité que les zones rurales évoquées .Et depuis , on a vu que des cellules entières tombaient les unes après les autres à Borj Chakir, Ajjayara , Alouardia , Akouda , Sousse , Raouad 1 (en août 2013 ) et Raouad 2, le 4 février 2014 .

Et même les attentats à l’explosif, fomentés ou programmés à Sousse et à Monastir, fin octobre 2013 , qui devaient donner de la publicité à la démarche djihadiste , tout comme les assassinats politiques auparavant , ont été déjoués grâce au concours des citoyens .

Ce sont là les trois éléments d’une stratégie adoptée par les mouvements terroristes en Tunisie après le scrutin du 23 octobre 2011 et l’accès des islamistes dits modérés au pouvoir . Ils visent un pouvoir-faire (empowerment ou tamkin) efficace et puissant qui leur garantit une prédominance au niveau régional .Mais on remarque que les éléments de cette stratégie qui visent à assurer une base arrière opérationnelle pour le pays et la région et devraient en théorie se présenter comme complémentaires , ont été adoptés dans la panique , et chacun de ces éléments a fini par prendre la place des autres ou a été utilisé parallèlement , dans des moments de repli précipité et de débandade évidente . Ceci a poussé ces terroristes à ne pas tenir compte des règles élémentaires de sécurité qu’ils sont tenus de respecter et donne à penser que cette mouvance terroriste a perdu pied dans un pays choisi symboliquement comme un terreau fertile pour un renouveau de la doctrine et les modes opératoires , d’autant que cette mouvance vient d’être délogée de plusieurs zones du Moyen-Orient , de l’Afrique sub-saharienne et est vivement contestée en Libye .

Sauf à conclure à une débandade qui décimerait les groupes terroristes, il existe des prémices de moins en moins contestables que ces derniers se trouvent au pied du mur après avoir s’être essayés à toutes les formes que peuvent revêtir le terrorisme. La découverte dans leur dernier antre connu à Raoued, d’énormes quantités d’explosifs extrêmement puissants donnent à penser qu’il était dans leurs projets de fomenter des actes désespérés ciblant des zones urbaines, et mêmes des centres commerciaux comme l’avaient indiqué à plusieurs reprises les responsables sécuritaires.

La nouvelle approche antiterroriste mise en œuvre jumelée à la nouvelle configuration politique née du Dialogue national, en a voulu sans doute autrement. L’aversion des Tunisiens au terrorisme a fait le reste. Pourchassés d’une région à une autre et dépossédés de l’essentiel des attributs qui en feraient une « force de frappe », les groupes terroristes semblent enfin avoir compris que la Tunisie n’a pas vocation à être la « terre du jihad » dont ils rêvaient.

Aboussaoud Hmidi

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