De violents combats ont repris en Libye, dimanche 7 avril, opposant, d’un côté, les forces loyales du Gouvernement d’accord national (GNA), reconnu par la communauté internationale et dirigé par Faïez Sarraj, basé dans la capitale, Tripoli, et de l’autre, les forces du maréchal Khalifa Haftar, l’Armée nationale libyenne (ANL).
L’armée du maréchal Haftar, l’homme fort de l’Est libyen, engagée dans une offensive vers Tripoli depuis jeudi, a affirmé avoir mené dimanche son premier raid aérien en banlieue même de la capitale. Dans le camp adverse, le GNA, par la voix de son porte-parole, le colonel Mohamad Gnounou, a annoncé le début d’une « contre-offensive » généralisée – nommée « volcan de la colère » –, pour « purger toutes les villes libyennes » des « forces illégitimes », en référence au camp Haftar.
Entretemps, le maréchal Haftar continue d’afficher sa confiance dans l’issue des combats. Selon son bureau média, il a présidé une réunion samedi avec le gouvernement parallèle basé dans l’est pour discuter du « plan de sécurisation de Tripoli et de la région ouest après la fin des opérations militaires ».
Des analystes estiment toutefois que l’offensive pourrait s’éterniser, voire échouer. « L’opération de Haftar (…) a galvanisé les forces libyennes de l’ouest contre lui », affirme à l’AFP Wolfram Lacher, chercheur à l’Institut allemand de politique internationale et de sécurité. Haftar « est maintenant confronté à la perspective d’une guerre prolongée », et à l’hypothèse d’une défaite, ajoute-t-il.