Le gouvernement fédéral irakien paiera les salaires des fonctionnaires de la région autonome du Kurdistan qui traverse une grave crise à condition qu’elle arrête d’exporter indépendamment du pétrole, a déclaré lundi le Premier ministre irakien Haider al-Abadi.
Le Kurdistan irakien a annoncé début février que ses fonctionnaires, à l’exception du personnel de la sécurité, ne recevraient qu’une partie de leur salaire. De nombreux salariés du secteur public ne sont pas payés depuis plusieurs mois.
« Rendez-nous le pétrole et je verserai à tous les fonctionnaires du Kurdistan leur salaire », a déclaré M. Abadi dans une interview à la chaîne publique Al-Irakiya. Le Kurdistan exporte du pétrole via la Turquie malgré l’objection du gouvernement central. La réduction des salaires et les impayés ont engendré de nombreuses manifestations, notamment dans la ville de Souleimaniyeh, principale ville du sud du Kurdistan. Alors que le président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, resté au pouvoir malgré l’expiration de son mandat, a appelé à la tenue d’un référendum d’autodétermination, M.Abadi a plaidé pour que la région reste une entité irakienne.
L’Irak, engagé dans une guerre contre le groupe terroriste Etat islamique (Daech/EI), qui occupe une bonne partie du pays depuis 2014, dépend presque entièrement des revenus de son petrole.