A la tête alors, du parti d’extrême droite « Fratelli d’Italia », Giorgia Meloni écrivait en octobre 2017 sur son mur fb le Post suivant : « Une large amnistie en Tunisie a libéré des prisons des milliers de criminels qui sont maintenant transférés joyeusement en Italie avec la complicité tacite des autorités tunisiennes et grâce à l’inertie habituelle du gouvernement italien. Le peuple italien en a marre qu’on se moque de lui : plus de débarquements et plus d’immigration clandestine ».

Devenue Première ministre d’Italien en août 2022, celle que TV5 Monde appelait à cette date « une jeune militante néofasciste » et disait d’elle qu’elle « lançait sa campagne éclair, en diffusant la vidéo d’un viol d’une Ukrainienne par un demandeur d’asile », a pris, semble-t-il, la mesure de la vraie incidence du problème migratoire sur l’économie et la société de son pays, comme c’est le cas pour la Tunisie qui se retrouve seule, économiquement et financièrement, à gérer le flux de migrants subsahariens, en situation de grave crise économique.
- L’Italie essaie de pousser vers une direction plus raisonnable
Mardi 28 février 2023, la Première ministre Giorgia Meloni d’une Italie devenue 1er partenaire commercial de la Tunisie avec 3,43 Milliards d’euros d’échanges, appelait au téléphone son homologue tunisienne Najla Bouden. Dans le communiqué de Palazzo Chigi, Meloni soulignait « l’importance de la stabilité et la prospérité de la Tunisie (…) », exprimait la disponibilité de son gouvernement « à continuer à soutenir financièrement la Tunisie, et aussi dans le cadre de l’Union européenne et de son soutien devant les institutions financières internationales ».
15 jours plus tard, et comme un signal de passage à l’acte, son ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Antonio Tajani évoquait sur « Sky.it » pour le tg4 (Minutage 3’04’’) que « en Tunisie, la situation est plus compliquée [Ndlr : qu’en Egypte]. Nous ne sommes pas indifférents à sa crise financière. Nous travaillons intensément, avec l’aide italienne, à ce que le FMI donne ce fameux Milliard USD préventif. Mais les EAU devraient allouer un demi-milliard USD, ce qui pourrait permettre à la Tunisie de sortir de la crise ».
Mais il est vrai aussi que l’Italie prépare, de surcroît, un décret qui voudrait régir l’immigration régulière chez elle, en la liant à des accords de lutte contre l’immigration clandestine appelé « Decreto Flussi 2023 », et qu’elle aimerait appliquer pour la Tunisie.
Une intervention italienne dans cette crise migratoire tunisienne, qui ne semble pas plaire au reste de l’Europe, à tel point que le journal français L’Express écrivait le 9 mars 2023, sous le titre de « Derrière la dérive raciste, l’ombre de Giorgia Meloni », estimait que « Le président tunisien s’est lancé dans une croisade contre les migrants subsahariens… avec la bénédiction de la cheffe du gouvernement italien ».
Et c’est en intervenant à propos du « Decreto Flussi » devant le Sénat italien, que la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a demandé des réponses fortes européennes pour soutenir les pays de l’Afrique du Nord et surtout la Tunisie, qui passe par une crise économique. Evoquant ce qu’elle a appelé « l’exode africain vers les côtes siciliennes », Meloni a indiqué que « la Tunisie sera confrontée à une crise profonde avec des conséquences qui pourraient être très inquiétantes, pas seulement pour son pays » qui est le point d’accès à l’Europe, le plus proche de l’Afrique, faisant certainement allusion au reste de l’Europe qui pourrait aussi être touchée par les flux migratoires des subsahariens, pour qui la Tunisie est le point de passage le plus proche.
- Pas contente de l’Italie et de la Tunisie, l’Europe suit la démarche américaine
Certainement parce que touchée, de manière plus directe, par les vagues d’immigration clandestine, l’Italie essaie de trouver des solutions avec la Tunisie, et cela ne plaît pas à une Europe, qui se sent plus concernée, et politiquement plus ennuyée par la situation politique que par la crise économique tunisienne qui pourrait expliquer ses dernières dérives, dites racistes.
Se sentant, pour l’instant, moins concernée que l’Italie par les dangers de l’immigration clandestine, l’Europe en fait déni, et reste enchaînée à la position américaine qui n’est pas contente de ce que fait Kais Saïed, et essaie d’influer son processus politique du 25 juillet à travers des menaces de restriction de l’aide économique à la Tunisie.
Plus soucieux de qui gouvernera en Tunisie et de comment il le fera que des conditions de vie d’une population, économiquement à l’étroit dans un pays financièrement exsangue, le Conseil européen des affaires étrangères vient de voter ce jour une résolution sous l’intitulé de « Attaques récentes contre la liberté d’expression et d’association et les syndicats ».
Il est vrai que cela est important, et que la manière dont gouverne le chef de tout l’Etat tunisien Kais Saïedn pose question et inquiète. Mais il ne fait pas de doute que la solution de la crise politique passe surtout par la solution de la crise économique et financière dont souffre la Tunisie, et qui a des causes plus exogènes qu’endogènes. Car si le Tunisien développe depuis quelques années un repli politique et le refus d’une certaine classe politique qui n’a pas su le sortir de la crise économique, il saura retrouver son vrai chemin en renouant avec l’opulence économique d’une croissance retrouvée, plus forte et meilleure créatrice d’emploi et qui changerait ses perspectives. Et c’est ce que l’Europe n’a pas compris, ou ne voudrait pas comprendre !
La résolution en question (condamnant la Tunisie) a été adopté par le Parlement européen, mais doit être mise au débat le 20 mars courant et c’est seulement la Commission de l’UE qui a le pouvoir exécutif pour appliquer une éventuelle sanction. Je pense que cela n’arrivera pas, suite à des dispositifs diplomatiques, notamment de l’Italie.
dans son intérêt l’Italie approuve la décision tunisienne puisque les étrangers clandestins prennent notre littoral comme plateforme pour leur émigration clandestine vers les cotes italiennes quant au journal français il vaut mieux qu’il s’occupe ce qui se passe chez lui ou les autotités françaises expulsent les migrants étranges illégaux c’est légal pour eux et illégal pour notre pauvre pays .